QUELQUES PAS VERS LA LUMIÈRE
Le livre de la vie

En 1959, de retour de leur voyage à Moscou, Marianne Bell et Peter Banning ont décidé de partir à la recherche des fameux cristaux dont l’archéologue Flint leur a parlé dans un semi délire et la jeune femme possède un écahntillon. Ne sachant pas trop comment avancer dans leur quête, le couple trouve une aide très précieuse en la personne de Colin Ballencourt, le fil d’un autre archéologue mis dans la confidence par Flint lors de sa découverte en 1939. En possession d’autres fragments de cristaux et fort de l’appui de leur ami le Docteur Bryan Simpson, Marianne et Peter peuvent maintenant mettre sur pied leur expédition. Celle-ci doit les amener dans l’Atlantique Nord pour retrouver l’épave d’un bâtiment de guerre anglais, le Penny Worth, où Flint a perdu son précieux chargement. Entouré d’amis spécialistes particulièrement motivés, Marianne et Peter vogue vers leur destinée, une destinée qui va leur réserver bien des surprises, à commencer par l’apparition de forces russes intéressées.

Par phibes, le 5 septembre 2013

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Notre avis sur QUELQUES PAS VERS LA LUMIÈRE #5 – Le livre de la vie

Le précédent tome (n°4 – La mémoire oubliée) annonçait une nouvelle aventure pour la sémillante Marianne Bell, personnage tout en simplicité et en finesse d’esprit que Bruno Marchand a su faire apprécier durant sa première trilogie. La voici donc de nouveau à pied d’œuvre pour nous donner la suite et fin de ses investigations, eu égard aux énigmatiques cristaux dont la jeune femme a hérité de son père archéologue.

Cet épisode relance donc l’intrigue aux accents de fantastique certes évidents mais sans excès liée aux cristaux "mémoriels". Après un périple en Russie qui se voulait conforter les raisons de la quête de Marianne et de son compagnon Peter, le lecteur est invité à suivre les pérégrinations du couple en assistant tout d’abord à la constitution du groupe d’explorateurs et ensuite au déroulement de la mission proprement dite avec ses rebondissements.

On ne pourra que saluer le superbe travail scénaristique de Bruno Marchand quant à la façon d’articuler son histoire. D’une manière assurément conventionnelle et réellement efficace, ce dernier tisse son aventure linéairement, dans des dispositions très littérales (les dialogues sont des plus denses et c’est tant mieux) et de non violence avérée. Ne quittant pas des yeux la ligne directrice de son projet, l’artiste lui associe un remarquable enrobage généré par l’étude poussée des personnages, de leur relationnel (celui de Marianne et Peter, très complices), du contexte historique (de guerre froide) très présent et enfin de la part excitante de l’exploration bien entretenue. Aussi, on se laisse emporter par cette générosité ambiante, au travers d’un développement bien cadré, qui remplit, comme il se doit, toutes ses promesses.

Si la partie scénario relève d’une qualité profitable, celle dédiée à la mise en image n’en est pas moins des plus élaborées. En effet, là aussi, Bruno Marchand nous dévoile une autre facette de son talent au travers d’un graphisme imprégné ligne claire somptueux. La finesse de son trait (le détail est tout de même impressionnant) lui permet de restituer avec subtilité une époque historique en jouant sur la représentation documentée de monuments, de vues urbaines (avec publicités d’antan), d’engins de toute sorte (avions, bateaux…). De même, les fonds marins dans lesquels il nous immerge sont d’une grande beauté. Enfin, ses protagonistes sont, dans l’effigie qui leur est propre, humainement probants.

Une fin d’aventure réussie, qui mêle harmonieusement Histoire et fiction, menée de main de maître par un Bruno Marchand qui a le vent en poupe. A découvrir sans plus tarder !

Par Phibes, le 5 septembre 2013

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