QUELQUES PAS VERS LA LUMIÈRE
Le voyage improbable

Toujours désireuse de connaître le passé de son père Simon disparu tragiquement, Marianne Bell se prépare à partir pour Calcutta, en Inde. Son voyage a pour but de retrouver un homme d’origine népalaise répondant au nom de Stingh Shandra qui était le compagnon d’armes de celui-ci durant la seconde guerre et qui est détenteur d’un carnet lui ayant appartenu. Peter Banning, qui a été l’ami de Simon, s’est promis d’aider la jeune femme et l’accompagne dans son déplacement. Arrivés à destination, le népalais reste introuvable. Le doute semble alors prendre le dessus. Vont-ils devoir rentrer bredouille ou le destin va leur être, une fois encore, favorable ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

Lire les premières pages de QUELQUES PAS VERS LA LUMIÈRE #2 – Le voyage improbable

Publicité

Notre avis sur QUELQUES PAS VERS LA LUMIÈRE #2 – Le voyage improbable

Un peu plus d’un an après la sortie de "La géométrie du hasard", premier opus de la présente saga, Marianne Bell revient enfin parmi nous, plus décidée que jamais à poursuivre sa quête quant à la trahison de son père durant la seconde guerre.

Bruno Marchand reprend les ingrédients qui ont si bien campé son récit des années 60 du premier tome et les réengage fermement dans cette suite dépaysante. Le mystère profond de l’ascendant de la jeune Marianne est finement entretenu comme il se doit, bien présent sans pour autant peser, et ne voit sa levée que par doses homéopathiques. En effet, l’auteur prend le temps de décrire les quotidiens de Marianne et de Peter ponctués de faits anodins ou marquants et les préparatifs au voyage aux Indes qui se profile. Pareillement, il nous fait percevoir la fébrilité de son personnage central au travers des nombreuses pensées de celui-ci. A ce titre, la voix off est très présente (comme si Marianne écrivait un journal) et vient apporter le petit plus qui permet de cerner l’état émotionnel de la jeune femme.

Par ailleurs, si le verbiage très léger, empreint d’une certaine poésie, prend toute sa place, il n’en demeure pas moins que quelques révélations disséminées ça et là font avancer l’intrigue ou par instant la renforce. Une petite touche de fantastique, susurrée dans le premier opus, et qui concerne l’écharpe de Simon, ou le curieux cycle de 5 ans et 7 mois qui coïncide avec des évènements forts de la famille Bell, l’existence d’une confrérie, viendra donner un peu plus de piment au récit et accompagnera inévitablement les deux protagonistes dans leur périple.

L’issue de l’aventure est encore loin (il faudra attendre le prochain tome) et "Le voyage improbable" ne ménage pas notre soif de compréhension. La quête indienne dans ses entournures est à la fois fastidieuse et excitante. De fait, en totale osmose avec Marianne, on souhaiterait que le rideau tombe mais, dans notre for intérieur, on apprécie qu’elle se prolonge.

Le style graphique de Bruno Marchand, influencé par l’école belge, est beau, empreint d’un classicisme doux et transcendant. Il est le reflet d’un gros travail sur les couleurs et sur les ambiances historiques dont les multiples détails se révèlent dans un réalisme excellent et envoûtant. De même, ses personnages dégagent une certaine délicatesse bien appréciable qui tend à faire de leurs tribulations une juste et noble cause.

Ce deuxième épisode tient toutes ses promesses et s’inscrit parfaitement dans la lignée de la quête entamée précédemment. Un bien bel appel au voyage pour la découverte d’une vérité improbable.
 

Par Phibes, le 9 avril 2009

Nos interviews, actus, previews et concours

À propos

Actualités, interviews, previews, galeries et concours.

Publicité