QUARTIER LOINTAIN
Quartier lointain

Hiroshi, toujours dans sa vie d’enfant de 14 ans alors même qu’il a l’esprit d’un homme de 48 ans, pose beaucoup de questions sur son passé, afin de comprendre ce qui va pousser son père à disparaître, et peut-être essayer de l’en empêcher.
Il découvre ainsi racontée par sa grand mère l’histoire de la rencontre de ses parents, et les envies de départ de son père, très précoces.
Sa vie à l’école s’en ressent. Il est plus distant. D’autant plus qu’il découvre que son père entretient une étrange liaison avec une jeune femme hospitalisée.

Par TITO, le 1 janvier 2001

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5 avis sur QUARTIER LOINTAIN #2 – Quartier lointain

Un manga? Moi qui ne croyais qu’il n’existait que Akira.. moi qui ne croyais que les mangas n’étaient que des histoires à l’eau de rose ou des combats à coup de gros monstres qui se transforment… Bref… j’ai découvert Quartier Lointain parce qu’on ne m’en avait dit que du bien. J’avais dévoré le tome 1, j’ai engloutit le tome 2.
L’histoire y est d’une tristesse, sincérité, émotion, tendresse, tellement bien dessinée et raconté qu’on ne peut rester insensible à cette histoire merveilleuse. Meilleur scénario à Angoulême 2003, ce n’est pas pour rien… et c’est largement mérité. Alors si vous ne connaissez pas cette BD, surtout ne la manquer pas.

Par AUB, le 9 juillet 2003

La suite et fin de cette histoire, dont le tome 1 avait été récompensé par le prix du scénario à Angoulème, ne déçoit pas, au contraire.
L’histoire prend un tournant plus sérieux. Passés les quiproquos et les décalages humouristiques dus à la maturité insoupçonnable d’Hiroshi, Taniguchi se concentre sur sa thématique principale : connaissons-nous vraiment ceux qui nous entourent ? Quelle vie se cache derrière l’image que nous gardons de nos proches ?
En permanence l’enfant, devant lequel on parle librement, devine des trames sombres qu’il n’aurait pas imaginé avec son esprit de 14 ans. La redécouverte de son passé sous ce jour nouveau, et le questionnement permanent qui en découle, sont la clé de cet album.
Le dénouement, simple et touchant, ne donne pas dans la surenchère larmoyante. A la fin de ce tome, on laisse doucement retomber la dernière page, on fixe le plafond et on sourit tristement. C’est une histoire très forte et très simple à la fois, un pur moment de BD comme on les aime tant.
Ces tomes 1 et 2 sont un cadeau idéal pour la fête des pères qui approche, et pour tous ceux que vous aimez et que vous voulez rendre « tristement heureux ».

NDLR : le lien « achat » pointe vers le coffret « 2 tomes ».

Par TITO, le 9 juin 2003

A un moment donné, nombreux d’entre nous parmi les plus rêveurs, nous posons la question : « Et si je devais recommencer, qu’est-ce que je changerai ? »
Taniguchi imagine qu’on peut peut-être empêcher certaines erreurs, ou rediriger certains parcours, comme si on pouvait influer sur le cours des vies ! Certes, le jeune héros essaie de comprendre, mais il ne peut agir contre ce qui est la destinée.
Finalement, cet album magnifiquement dessiné, emmène les pensées des lecteurs vers des voies philosophiques et on peut se demander notamment où est le bonheur … ? Et répondre qu’il est dans les choses les plus simples, les sourires, l’éclat d’un regard, en voyant l’expression que Taniguchi met sur les visages des parents de Hiroshi, de la très douce Tomoko , de Hiroshi lui-même etc.…
Et puis, l’auteur parle aussi des sacrifices, des vies négligées, des erreurs d’aiguillages au moment de prendre le bon chemin jusqu’au jour où le père reprend le bon train … Même un peu tard, l’homme s’est trouvé lui-même et il prend sa décision.
Manga mi réaliste mi fantastique, protégeant la part de rêve que nous avons encore, Quartier Lointain est une belle histoire, calme, apaisante, et pourtant, mettant en exergue la responsabilité que nous avons tous et l’inexorable de la voie à poursuivre.
Beaucoup d’amour dans ce récit, le dessin et les encrages sont très beaux. Casterman a réalisé un superbe travail d’édition avec cet ouvrage adapté en français par Frédéric Boilet .
Indispensable !

Par MARIE, le 18 janvier 2004

Ah ! Le deuxième tome de « Quartier Lointain ». J’avais hâte de retourner dans ce passé, de retrouver Hiroshi, la petite Kyôko, le reste de la famille, Tomoko et les autres. Après tout, on s’attache très vite à ces personnages, tellement l’écriture est fine et juste. Ici pas de sensationnalisme, pas d’effets exagérés, juste le quotidien d’un gamin qui se demande qui est ce père qui semble parfois être absent, qui passe du temps avec la belle fille du lycée et qui se demande comment tout ça va finir.
Bien sur je me dis qu’il pourrait y avoir un peu plus d’engagement et pas juste de la contemplation, mais c’est aussi ça qui donne ce timbre si particulier à ce récit inoubliable. Le nombre de fois ou je me suis posé la question « et si ça m’arrivait… » !
Bref cette histoire est un vrai petit bijou d’intimisme qui se doit d’être dans chaque bonne bibliothèque, il transcende le genre et nous montre une autre facette du mangas plus prometteuse.

Par FredGri, le 30 juin 2003

D’emblée, on replonge dans ce qu’on avait laissé en fermant le tome 1. On retrouve ce plaisir qu’on a eu à partir dans le passé d’Hiroshi et on veut à tout prix savoir ce qu’il va devenir.

C’est un peu facile de créer une parenthèse temporelle en proposant pour chute de l’histoire un "réveil" qui balayerait tout pour brusquement retomber dans la réalité. Mais là, si c’est un peu le cas, c’est quand même plus subtil.

L’originalité était tout d’abord dans le fait que c’est un esprit de presque 50 ans qui habitait le corps d’un enfant de 14. Mais là où on n’est pas non plus dans le classique schéma de l’aller-retour dans le temps où le héros change sa destinée (on pense au film "Le retour vers le futur"), c’est quand on voit qu’Hiroshi, bien qu’il ait en main tout pour changer un futur dont il sait qu’il ne sera pas tout rose, ne parvient finalement pas à accéder à cette volonté de changer le cours des choses. La vie est-elle dans l’ombre d’une certaine fatalité ? Heureusement, personne ne peut se prononcer ! Quoi qu’il en soit, on peut être surpris par cette soumission de la mère d’Hiroshi qui acceptera en peu de cases ce que son fils a mis du temps à vouloir lui éviter.

Le "réveil" est beau, malgré tout. C’est un retour qui nous déçoit presque un peu (on aurait aimé que Tomoko reste dans sa vie, par exemple) mais qui voit changé l’Hiroshi du début du tome 1. Le personnage a d’un coup fait le plein de philosophie et d’amour. Comme quoi un bon sommeil ouvre parfois les yeux !

Un sommeil et un retour à la réalité qui gardent pourtant une belle part de mystère jusque dans la toute dernière vignette.

"Quartier Lointain" est à placer sur l’étagère chefs-d’œuvre.

Par Sylvestre, le 21 octobre 2005

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