Quand je serai grand...

Quand la maîtresse avait demandé à ses élèves ce qu’ils voudraient faire plus tard, le petit Flamand avait répondu, des étoiles plein les yeux, qu’il voulait être dessinateur. Mais dessinateur… ce n’était pas un métier !!!

Tout avait commencé pour le petit Christian Flamand au salon de l’enfance, à Paris, en 1958. Une illustration l’avait marqué à jamais, et dessiner était depuis devenu son passe-temps favori, au point qu’il voulut en faire son métier. Mais ses parents déménagèrent bientôt à Auxerre où Kiki, comme ils l’appelaient, allait avoir l’impression de s’éloigner de "là où il faut être pour réussir". Il allait cependant mettre toute sa détermination et ses espoirs d’enfant au service de son art en devenir…
 

Par sylvestre, le 1 février 2010

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Notre avis sur Quand je serai grand…

Avec ce petit parfum qu’ils ont de chronique de la vie écolière d’antan, quelques ambiances des photos de Doisneau ou quelques passages du Petit Nicolas pourraient bien se rappeler à votre bon souvenir lorsque vous commencerez la lecture de cet album : Quand je serai grand...

Comme il l’avait fait avec sa bande dessinée Vacances à Saint-Prix, Christian Flamand revient en effet à nouveau (en qualité de scénariste) sur sa propre jeunesse, dans un passé pas si lointain que ça mais assez lointain quand même pour être redevenu un univers différent du nôtre quotidien et donc apte à réveiller les nostalgies. Et cela sans oublier d’être humoristique, ce qui n’est pas pour déplaire, bien sûr !

Comme c’était le cas aussi, c’est à nouveau son fils, Julien Flamand, qui dessine l’histoire, et son trait se montre plus assuré encore qu’il ne l’était dans le déjà craquant opus précédent. Le thème n’est plus les vacances, cette fois. C’est le dessin, c’est l’envie de devenir dessinateur. Beau sujet pour une bande dessinée, non ?! D’autant plus que malgré son côté "autobiographie d’un ancien", Quand je serai grand est néanmoins une BD carrément indiquée pour les plus jeunes lecteurs qui accompagneront "Kiki" avec plaisir dans sa course au rêve, version enfance ; une BD qui ne manquera pas de toucher, voire de motiver les artistes en herbe !

De nombreuses références sont à trouver ça et là. Sur la pochette, Nounours, Nicolas et Pimprenelle sont, avec le Marsupilami, d’ostensibles exemples. A ces nombreux clins d’œil que vous rencontrerez s’ajoutent d’autres références parsemées dans le livre redonnant, elles, vie à des objets, à des marques, ou encore à des émissions et à leurs présentateurs, pour ne citer que celles-là… Comme dans Vacances à Saint-Prix, quelques pages en fin d’ouvrage proposent en outre des photographies où, pêle-mêle, sont disposés photos, revues, objets et bien d’autres choses datant de cette époque à laquelle Christian Flamand était encore l’enfant qui rêvait de devenir… ce qu’il est devenu par la suite !

Cette autobiographie ne va cependant pas jusqu’à l’aboutissement qu’on connaît. Et c’est un très bon choix, puisque vous verrez qu’il permet de rester dans la vision enfantine et mignonne du sujet tout en sachant que Kiki, ce petit bonhomme auquel on s’attache au fil des pages, atteindra son but. Dans Quand je serai grand, l’objectif n’était donc pas le résultat de la quête du héros mais la manière d’avoir cherché à y parvenir, d’avoir cru en soi, d’avoir persévéré. Beau message ! Et d’avoir mis fin au récit avec un Christian resté enfant écartera le côté purement biographique au profit du côté "belle histoire qu’il t’est possible de vivre toi aussi, jeune lecteur !"

Dans la parfaite lignée des Vacances à Saint-Prix dont on était revenu charmé, Quand je serai grand est l’indispensable suite signée Flamand Père & Fils à découvrir aux éditions Akiléos.
 

Par Sylvestre, le 1 février 2010

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