QUAI D'ORSAY
Chroniques diplomatiques L'intégrale

Arthur Vlaminck vient d’être embauché comme conseiller au langage afin d’écrire les discours du ministre Alexandre Taiillard de Vorms, un homme exalté, un ministre qui a de l’idée, un ministre qui bouge beaucoup et qui fatigue ses conseillers. Le jeune homme découvre comment est la vie au Quai d’Orsay, faire la connaissance de ses collègues et se rendre compte de la réalité qui se cache derrière ces murs.

 

Par berthold, le 6 novembre 2013

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Notre avis sur QUAI D’ORSAY #Int. – Chroniques diplomatiques L’intégrale

Ce 06 novembre 2013 sort l’adaptation cinématographique de l’oeuvre de Blain et Lanzac : Quai d’Orsay. Le film est réalisé par Bertrand Tavernier et a pour interprète Thierry Lhermitte dans le rôle d’A. Taillard de Vorms et Niels Arestrup dans celui de Maupas, entre autre.

Le mois dernier, Dargaud a sorti, à cette occasion, une belle intégrale regroupant les deux volumes de la série. Une bonne occasion de se (re)plonger dans l’univers du Quai d’Orsay.

Nous savons que derrière le pseudo d’Abel Lanzac, se cache quelqu’un qui a travaillé dans plusieurs cabinets ministériels. Il sait donc de quoi il parle et il profite de son envie d’écrire, de raconter des histoires pour nous montrer ce qui se cache derrière les murs des ministères et que nous ne savons pas. Bon, depuis, le scénariste a dévoilé sa véritable identité.

J’ai pris une claque en lisant ce livre. Et à chaque relecture, j’en ressors toujours autant heureux. Il ne faut pas s’attendre à quelque chose de sérieux. C’est plein d’humour, c’est décapant, cynique, mordant, passionnant à souhait ! On ne s’ennuie pas une seconde, on apprend même des trucs sur la vie des politiques. J’aimerais bien avoir un ministre comme Taillard de Worms, il a un sacré caractère, du bagoud et il gesticule bien. Outre le jeune Arthur, nous faisons connaissance avec les autres conseillers du Ministre des Affaires étrangères. Des personnages tout aussi réussis et sympathiques que nous découvrirons tout au long de ses pages. Bien sûr, il y a le fayot, le lecheur-de-botte, le traître, le cynique, ceux qui n’osent contredire le ministre, bref, une belle galerie qui reflète la réalité.
Les auteurs nous racontent comment ils travaillent, comment est fait la diplomatie dans certains moments. Ah, certes, c’est tendu comme rythme, faut être costaud pour travailler comme cela. Il faut les voir à l’œuvre dans leur bureau ou dans un pays étranger. Il faut les voir recevoir une écrivain Prix Nobel, il faut assister au moment où le ministre cite son auteur préféré ou son cours sur le stabilotage (l’art de stabiloter ou user son stabilo). Il faut assister au déroulement des réunions de crise par exemple. 

Blain garde son style graphique et cela marche à 100%. J’adore comment il fait bouger son ministre Taillard de Worms avec moult gesticulations et onomatopées. L’auteur d’Isaac le pirate donne aussi une belle galerie de caricaturse parmi les conseillers. Les expressions passent bien. Certaines mimiques font bien rire, certains passages comme celui sur l’anchois sont tordant. J’ai bien apprécié, enfin, les allusions à Darth Vador ou à X-Or.
Quai d’Orsay ou l’univers impitoyable de la diplomatie et de la politique. 

Alors, en attendant de voir l’adaptation en salles ce 06 novembre, si vous ne l’avez pas encore lu, n’hésitez pas à vous procurer, à vous faire offrir, à offrir l’intégrale Quai d’Orsay, l’une des bandes dessinées les plus intelligentes, les plus sérieuses et les plus drôles dans le genre !

Par BERTHOLD, le 6 novembre 2013

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