Qu'importe la mitraille

Nicolas MOOG et Matthias LEHMANN présentent ici un recueil d’anecdotes découpé en plusieurs épisodes. Cet album de 64 pages est biographique et raconte les parcours artistiques des auteurs, de leur début à leur subtile renommée. Ils décrivent là un monde de l’édition sans pitié. Raconté sans aucune pudeur, le récit traite de leurs conditions
de travail au quotidien et leur vies personnelles avec humour, nostalgie et desespoir.

 

Par Camille Amtouti, le 9 avril 2018

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Notre avis sur Qu’importe la mitraille

Un beau bébé de 64 pages est née grâce à l’amitié de ces deux auteurs qui ont traversés les lourdes épreuves qu’offre le monde de la BD comme on dit mais plus particulièrement le monde de l’édition.

L’album met en lumière les expériences et points de vue des deux auteurs Nicolas MOOG et Matthias LEHMANN, acquises au gré du temps car il s’agit là d’une collection de souvenirs. Certaines de ces pages ont étés déjà publiées dans les revues JADE et ALIMENTATION GÉNÉRALES entre 2007 et 2015.

On y voit la naissance des fanzines dans les années 90 qui bousculent les codes de la bande dessinée à la papa, les aléas pendant le festival d’Angoulême ou encore les échecs auxquelles ils font face et tout cela raconté avec humilité parfaite qui rappelle à certains moment un album de Carlos Gimenez, intitulé Les Professionnels.
Une vague de clins d’œil est aussi très présente au fil de la lecture.
J’y ai personnellement vu un vrai travail d’équipe et deux auteurs qui ont pour vocation de ne pas rester dans le rang des sages bédéastes. La narration et les dessins sont partagés avec égalité et mais aussi une justesse de ton.

J’ai lu cet album en me posant une centaine de questions au sujets des conditions de vie des auteurs qui comme nous le savons tous plus ou moins, sont malheureusement de plus en plus difficile pour la majorité d’entre eux.

Ce duo offre donc une bande dessinée que l’on peut classer dans le répertoire de l’alternatif voir de l’underground.
Quant au style graphique des auteurs, les traits assez souples et les tons bichromés donnent une représentation moins dure que la réalité.

 

Par Camille Amtouti, le 9 avril 2018

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