Pygmalion - Librement inspiré de l'oeuvre de Jean Jacques Rousseau

Quatre sculpteurs : Rodin, Niki de Saint-Phalle, Camille Claudel et Ron Mueck se mettent dans la peau de Pygmalion. Ils partagent leurs pensées, leurs réflexions, qu’elles soient litteraires et graphiques, au sujet de la création.

Pendant ce temps, Claire Gibault dirige les répétitions de son ochestre, pour préparer le Paris Mozart Orchestra qui doit interpréter la musique de Georg Benda et recréer l’oeuvre Pygmalion pour la représentation du 15 juin 2018 à la Philarmonique de Paris.

Par berthold, le 23 mai 2018

Publicité

Notre avis sur Pygmalion – Librement inspiré de l’oeuvre de Jean Jacques Rousseau

Pygmalion est un mythe grec, l’histoire d’un sculpteur qui tombe amoureux da sa statue, Galatée. L’artiste implorant la déesse Aphrodite de permettre à son oeuvre de prendre vie, afin de pouvoir ensuite l’épouser.

C’est en 1770 que Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), écrivain, philosophe et musicien, adapte cette oeuvre pour le théatre, mais sous une forme inédite et particulière : il s’agit d’une pièce en un seul acte, qui est constitué d’un monologue, celui de Pygmalion, avec des intermèdes musicaux composés par Georg Benda. Cette musique va marquer les mouvements du coeur du sculpteur. Ce genre se nomme depuis le mélologue.

Le 15 juin 2018, à la Philarmonie de Paris, le Paris Mozart Orchestra, dirigé par Claire Gibault, réinterpretera cette oeuvre. Ce jour-là, Sandrine Revel sera présente sur scène et dessinera en direct.

En attendant, Les arènes BD s’est associé à France Musique pour permettre à Sandrine Revel de nous offrir une adaptation fort audacieuse de l’oeuvre de Jean Jacques Rousseau.
Pour son récit, elle met en scène quatre sculpteurs : Rodin, Niki de Saint-Phalle, Camille Claudel et Ron Mueck. En leur compagnie, elle se laisse aller à une belle réflexion littéraire et graphique au sujet de la création.
Son Pygmalion est superbe, son graphisme est juste. Il y a du travail, des idées, de belles compositions visuelles. Les plus beaux passages sont magnifiques, c’est vrai, mais certains sortent plus du lot, et plus particulièrement ceux qui mettent en scène Claire Gibaul dirigeant son orchestre. Vous regardez les cases, les musiciens effleurant leurs instruments, vous regardez les mouvements des mains de la chef d’orchestre et vous avez vraiment l’impression d’entendre la musique sortir de ces pages. D’ailleurs, lors de la sortie de ce roman graphique, vous pourrez télécharger la musique de Benda dirigée par le Paris Mozart Orchestra en scannant un code disponible aussi dans les premières pages. De quoi vous permettre de lire ce livre tout en vous imprégnant de l’ambiance musicale.

Les passages concernant les quatre sculpteurs nous permettent de méditer sur le statut d’auteur et comment se comporter face à sa création. Elle utilise différentes couleurs pour bien repérer ses personnages. Et il est vrai que cela vous fait réflechir sur la vie, la création, l’art.

Sandrine Revel réalise un véritable tour de force avec cette œuvre magnifique qui donne envie de monter à Paris et d’aller la regarder dessiner sur scène avec la musique.
Une oeuvre que je vous invite à découvrir.

 

Par BERTHOLD, le 23 mai 2018

Publicité