Franken-Castle

(Rassemble les Dark Reign: The List – Punisher, Punisher 11 à 16, Franken-Castle 17 à 21 et les Dark Wolverine 88 et 89)
Tout commence par Norman Osborn qui commandite l’assassinat de quelques uns de ses opposants, parmi lesquels Frank Castle, plus communément appelé le "Punisher". Pour cela, il envoie Daken qui finit par découper le justicier solitaire, laissant ses restes éparpillés dans la rue. Restes qui sont ensuite récupérés par Morbius et son clan de monstres réfugiés dans les sous-sols de la ville pour fuir ceux qui veulent les chasser. Progressivement, le vampire "reconstruit" Castle, à la manière de Frankenstein, lui rajoutant des prothèses métalliques, le transformant ainsi en une sorte de monstre cyborg en colère.
Et pour commencer il faut protéger la ville des monstres des attaques de Hellsgaard et de ses samouraïs assoiffés de massacre… Ensuite, il faudra régler le compte de Daken…

Par fredgri, le 31 juillet 2017

Notre avis sur Franken-Castle

Je dois bien dire que depuis quelques temps ce run improbable m’intrigue. Depuis des années j’en entends parler comme l’une des grandes réussites de Remender chez Marvel, d’une revisite délirante d’une des franchises les plus connues de la boite aux idées… Il était temps de s’y pencher…

Et franchement cette lecture est à la hauteur de mes attentes !

Après un combat assez classique entre Daken et Castle, ce dernier se fait tout simplement massacrer en bonne et due forme avant d’être ranimé en une sorte de néo monstre de Frankenstein, bardé de gros couteaux de chasse, de flingues impressionnants et d’une rage qu’on lui connait déjà. La transformation est surprenante, car elle concerne ici un personnage extrêmement connu de l’univers Marvel, mais surtout on ne voit pas trop comment Remender va pouvoir retourner en arrière… Je me suis même demandé si tout cela n’était en fin de compte qu’un vilain cauchemars !!!
Mais sans aller révéler la fin, je peux dire que c’est certainement l’un des albums les plus surprenants que j’ai lu, tant par ses excès que par l’audace dont fait preuve le scénariste avec ce personnage et la galerie de supporting character qui l’accompagne dans cette aventure !

Dès qu’on entre dans le cœur de l’histoire on est tout de suite happé par ce qu’on découvre. Cette population de monstres (avec en tête Morbius, Werewolf, The Mummy, Man-Thing…) permet au scénario de sortir des schémas habituels propre à Marvel, tout en réhabilitant tout un tas de personnages secondaires depuis longtemps oubliés.
Aux dessins, on retrouve le complice de Remender, Tony Moore qui nous offre une prestation absolument sublime, pleine de vie et d’expression. Son style rappelle très agréablement celui de Chris Burnham, par exemple, et c’est une très bonne chose.

Bien évidemment, le duo d’auteur fonctionne parfaitement en osmose, la folie du premier est magnifiée par celle du second. Les détails foisonnent, c’est extrêmement violent, sans chichis et ce côté "premier degré" n’en est que plus savoureux, même si parfois cela mériterait un chouilla plus de finesse dans les caractérisations, dans les enjeux. Ici on charcle, on tronçonne, d’autant que Castle bénéficie d’une sorte d’invulnérabilité de circonstance qui lui permet tout les excès !

Au final, on garde le sentiment que ça aurait mérité d’aller un peu plus loin, que la fin est quelques peu expédiée pour revenir au statut quo habituel. Mais cela reste un excellent délire qui montre bien qu’avec des idées, chez Marvel, il est encore possible de bien s’amuser…

Une mini saga très vivement conseillée. Dommage qu’elle n’ai pas eu une traduction à la hauteur, d’un bloc, histoire d’avoir l’ensemble en un album !
Peut-être qu’un jour…

Par FredGri, le 31 juillet 2017

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