PSYKOPARIS
Intégrale

Les temps ont changé à Paris. La loi se règle à coup de sabre, l’arme qui est devenue la norme dans la société.

Cid suit donc des cours de cet art martial à l’Université. Il est aussi très fier de sa bilame, pas ordinaire.
Mais l’heure est encore à l’insouciance et sa seule préoccupation est de trouver, avec son pote Nathan, un appartement vide pour organiser sa méga fiesta.

Il aperçoivent une petite mamie entourée de majordomes musclés, qui déménagent avec une armada de valises. Le lieu de la fête est tout trouvé ! Vu l’ampleur des bagages, la grand-mère ne va pas rentrer de si tôt à Paris.

Mais la vieille, que toute la pègre appelle « Maman », revient rapidement et découvre que son appartement a été saccagé. Pire, elle ne retrouve pas son petit carnet. Cid est parti avec, sans en connaître l’utilité. Or, c’est dans ce petit livret que la mamie note le nom de tous ceux qui lui doivent de l’argent. En gros, toute la mafia parisienne, ainsi que des politiciens véreux.

Le bruit de la disparition du carnet coure rapidement dans Paris. Beaucoup ont intérêt à ce qu’il disparaisse. Maman missionne donc le plus dangereux tueur à gage pour le retrouver, le Prospecteur. Cid et Nathan sont en grand danger.

Par legoffe, le 31 août 2021

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Notre avis sur PSYKOPARIS – Intégrale

Le premier épisode de Psykoparis est sorti il y a tout juste dix ans. Prévue en trois tomes, l’histoire c’était pourtant arrêté là, faute de succès. Mais les auteurs ont été tenaces et ils ont convaincu les éditions Soleil de relancer l’aventure, au moins pour offrir une suite aux fans de la première heure et séduire de nouveaux lecteurs.

Cela donne cette intégrale, qui reprend le premier épisode auquel s’ajoutent 60 nouvelles pages, le tout formant un récit complet.

On ne peut que saluer cet effort, par respect pour tous ceux qui guettaient la suite, d’autant que le phénomène est, hélas, trop fréquent dans le monde de l’édition.
C’était d’autant plus frustrant ici que l’histoire s’arrêtait net, en plein suspense. Il y avait, par ailleurs, du potentiel, cette aventure relevant autant de l’action que de la comédie, le tout teinté d’une certaine violence, dans un style que ne renierait pas Quentin Tarentino.

Les personnages sont, il est vrai, hauts en couleurs. Si nos jeunes font le lien entre tout le monde, ils ne sont pas à proprement parler les héros du livre. La BD fourmille de rôle plus ou moins importants, qui méritent le détour. « Maman » est sans doute la plus réussie. La petite vieille, qui offre des pots de confiture lorsqu’elle n’est pas trop contrariée, peut devenir une tueuse en un clin d’oeil. Il y a aussi cet exterminateur au style de gentleman anglais. Ou l’étrange Prospecteur dont le visage est dissimulé par un cône de chantier.

Bref, c’est assez étonnant, drôle… et sanguinolent. Cela plaira aux fans d’action et d’humour noir.

Le final est de bonne facture, même si l’on sent indéniablement que les auteurs avaient prévu bien plus de rebondissements et qu’il a fallu boucler l’histoire sans tout développer. J’ai d’ailleurs trouvé étonnant que Tristan Roulot utilise, paradoxalement, plusieurs pages pour relater en détails le passé de gladiateur d’Amjad plutôt que de fouiller l’intrigue de l’instant présent. Certes, cela nous éclaire un peu sur le personnage et sur son ennemi juré, que l’on retrouve régulièrement ; mais était-ce fondamental ?

Graphiquement, c’est du bon travail, net et sans bavure. Les scènes spectaculaires sont nombreuses. Et la suite profite de l’expérience accumulée par Corentin Martinage, avec des traits plus fins. L’ensemble gagne aussi en lumière.

Si l’on espérerait une suite plus développée, les auteurs parviennent à faire leur synthèse sans se prendre les pieds dans le tapis. Ils ont, certes, coupé un peu dans leur projet, mais certainement pas à coup de sabre…

Par Legoffe, le 31 août 2021

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