PROSPERO
Le mage de Milan

L’organisation criminelle du Sceau Noir menace grandement l’équilibre du duché de Milan. Perpétrant des crimes odieux sur des notables, cette confrérie du crime qui reste malheureusement impunie, bafoue sans vergogne l’autorité du représentant local. Devant ce constat d’échec, le Duc de Milan, courroucé, a décidé de frapper un grand coup en missionnant directement son chambellan. Si le Conseil approuve la résolution d’un seul homme, Prospero, le fils aîné du Duc, lui, l’adopte avec un certain ennui. Car le jeune homme, promis à de hautes responsabilités, n’est nullement intéressé par le pouvoir. Doux rêveur, Prospero préfère le savoir qu’il acquiert dans les livres et fort de cette aspiration, est devenu secrètement un adepte de la Magie. D’ailleurs, ses prédispositions occultes que le jeune homme a pu au préalable démontrer à son ami Lorenzo, vont lui permettre de les mettre à profit pour préserver le Duché et d’affronter directement la confrérie du Sceau Noir.

Par phibes, le 29 avril 2014

Notre avis sur PROSPERO #1 – Le mage de Milan

Le duo Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand à l’origine de la sympathique série Les quatre de Baker Street se reforme pour notre plus grand plaisir pour nous introduire dans une nouvelle équipée. Cette fois-ci, les coscénaristes abandonnent le Londres de la fin du 19ème siècle pour s’installer (du moins dans ce premier épisode) dans la ville de Milan sous la renaissance.

Ce premier opus sert comme il se doit au cadrage de l’aventure, aventure soit dit en passant inspirée par le personnage de fiction créé par William Shakespeare pour sa pièce de théâtre La tempête. On découvre le personnage récurrent qui a donné son nom à la saga, Prospero, ainsi que ses aptitudes magiques qui vont évidemment l’épauler dans son quotidien. Dans cette ouverture, le jeune homme se voit confronté à une organisation criminelle comploteuse ainsi qu’à son avenir tout dessiné.

On concèdera que la lecture de cet épisode est des plus aisées, mêlant intrigue simple et magie non tapageuse dans une harmonie convaincante, via un suspense allant crescendo. Prospero se veut un protagoniste particulièrement généreux dans ses aspirations mal comprises par son entourage (sauf pour Lorenzo) et ses actions assez redoutables pour un érudit. Assurément, le fantastique fait partie intégrante de son existence via l’apparition d’une salamandre de feu protectrice (qui pourrait être apparentée à la fille Miranda du Prospéro de Shakespeare) et octroie à ses agissements un exotisme et une féerie pleins de fraîcheur.

Pour la partie graphique, Julie Ricossé signe un travail plus réaliste que dans sa précédente saga Les mystérieux mystères insolubles. Ayant quelque peu fait évoluer son trait, cette artiste démontre qu’elle a du potentiel. On peut le percevoir facilement dans sa mise en image, assez riche dans les décors, plutôt sobre pour les personnages. Le tout reste donc d’une qualité avantageusement rafraîchissante et qui donne envie de découvrir.

Une première aventure bien sous tout rapport, qui reste bon enfant et qui permet de lancer le sympathique mage de Milan sur un chemin qu’on lui souhaite le plus long possible.

Par Phibes, le 29 avril 2014

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