PRIVE D'HOLLYWOOD (LE)
Retour de flamme

Craignant une magouille de grande ampleur, Mervin Flapsky, un riche propriétaire de salles de spectacles contacte Hippolyte Fynn pour enquêter sur James Everett, acquéreur potentiel de plusieurs cinémas à Hollywood. Alors que Connie, son assistante, est partie dans le Connecticut pour quêter sur les origines de cet Everett, Fynn part en croisière sous l’égide de William S. Bishop, le magnat de la presse. Le détective y retrouve par hasard celui sur lequel son assistante enquête. Mais est-ce bien un hasard ? Ce dernier ne cacherait-il pas de noirs desseins dont l’origine remonterait au décès suspect d’Orville Emerson ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PRIVE D’HOLLYWOOD (LE) #3 – Retour de flamme

Connie, l’assistante du détective privé de Los Angeles, s’implique de plus en plus dans les enquêtes d’Hippolyte Finn, le détective prisé du tout Hollywood. Si sur les deux premiers tomes de la série, cette dernière était réduite à des tâches subalternes, dans "Retour de flamme", elle fait preuve d’un sens inné de fin limier. Grâce à sa détermination et sa curiosité féminine, elle va faire ressurgir les fantômes de Wrightsville, bourgade du Connecticut où l’ennui semble être la seule distraction.

C’est sur des investigations parallèles de Connie et de Finn que repose le nouveau récit du tandem formé par José-Louis Bocquet ("Dorian Dombre", "Kiki de Montparnasse"…) et de François Rivière ("Victor Sackville", "La Madonne de Pellini"…). Ces derniers mettent en commun leur compétence pour nous concocter un récit policier fort sympathique en forme de puzzle. Pièce par pièce, bribes par bribes, Wrightsville se réveille de sa torpeur, Honolulu dessaoule, les informations se dévoilent progressivement pour mettre à jour le lien final.

La blonde ingénue Veronica Blake qui transparaissait dans les deux premiers épisodes s’éclipse face à Connie qui crève dorénavant les planches. La gracieuse brune se découvre dans toute sa beauté dont Philippe Berthet est l’unique responsable. Son trait qui s’est affiné se rapproche beaucoup plus de ses "Pin Up" et reste un superbe hommage à la gente féminine. La gracilité de ses personnages se découpant dans un graphisme à la fois épuré et travaillé est très appréciable. La colorisation est sobre et représentative d’une ambiance surannée, celle des années 30.

Connie et Hippolyte, c’est le Bonnie et Clyde des investigations, un duo insécable de chic, de choc et de charme qui saura vous étonner par son aptitude à attiser les flammes du passé pour mieux les éteindre.

Par Phibes, le 22 avril 2008

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