Princesse Anna

Le père d’Anna, qui a eu des enfants avec la mère mais aussi avec la tante d’Anna (tante qui les a tous élevés), est parti un beau jour pour New York où il rêvait de devenir artiste peintre.

Depuis, dans cette famille aux bases compliquées et sans présence paternelle, Anna a grandi dans une morosité telle qu’elle en était venue à espérer qu’une guerre éclate pour que son quotidien soit enfin animé par quelque chose d’extraordinaire !

Mais cette guerre ne vint pas, alors Anna s’est rapprochée de Noa et de Pink, deux garçons vivant dans la rue, deux garçons auprès de qui elle se sentait vivre…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Princesse Anna

Après avoir découvert Cours, Bong-gu ! et Mijeong dans la collection Made In des éditions Kana, il nous tardait pour plusieurs raisons de découvrir enfin cet album Princesse Anna. Ce sont les éditions Kami qui nous font ce plaisir et qui nous permettent ce petit retour en arrière dans la bibliographie de l’auteur coréen Byung-jun Byun.

Les raisons pour lesquelles il est intéressant de lire ce titre sont d’une part que sur ce titre, Byung-jun Byun a dessiné d’après le scénario de quelqu’un d’autre, ce qui n’était pas le cas sur les deux autres titres évoqués plus haut. Princesse Anna est en effet une histoire imaginée par Soo-ah Bae. La seconde raison, c’est que Princesse Anna est un titre antérieur aux autres : il a été réalisé en 2000 et permet ainsi la comparaison avec les œuvres d’après du jeune et talentueux dessinateur.

Princesse Anna est en noir et blanc. En cela, cette bande dessinée est différente de Cours, Bong-gu !, par exemple. Mais ce qui est génial pour les fans de cet auteur, c’est qu’ils vont avoir le plaisir d’observer que déjà, le coup de crayon de l’artiste était superbe !

Le noir et blanc était tout indiqué pour l’ambiance de ce portrait désenchanté de la jeune Anna. Il est en outre un moyen immédiat de se rendre compte du talent de l’auteur. Car certes, Byung-jun Byun dessine avec moins de détails les visages de ses personnages féminins et place dans ses vignettes ses héros comme s’ils posaient plutôt que comme s’ils étaient en mouvement, mais à observer le résultat de son travail sur tout le reste (il dessine d’après photo, ça ne fait pas de doute) on applaudit des deux mains la manière qu’il a de s’approprier ces visuels et de nous les présenter avec sa signature : petits coups de crayon nerveux, ombres bien étudiées, bien reproduites, expressions des visages, ambiances des lieux… Le style de Byung-jun Byun est spécifique et, avec ça, est vraiment à la portée de ceux qui d’ordinaire ne sont pas férus de manhwa.

Princesse Anna séduira les lecteurs qui connaissaient déjà le travail de son dessinateur. Il pourra sans problème amener les autres vers sa bibliographie BD qui ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin.
 

Par Sylvestre, le 8 novembre 2008

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