PRINCESS PRINCESS
Princess Princess

Tôru Kôno a du changer d’établissement scolaire en cours d’année pour raisons familiales. Il intègre donc le lycée de Fujimori, un lycée pour garçons. Son arrivée déclenche l’euphorie générale, ce qu’il a bien des difficultés à comprendre : il est dévisagé, épié, pour ne pas dire reluqué.
Alors qu’il est accompagné par un de ses camarades de classe à l’internat, il découvre avec stupeur que certains garçons de l’école sont sélectionnés sur leur physique potentiellement androgyne pour devenir des princesses. Ces « élus » ont droit à des traitements de faveur (chambre à part, absences excusées, tickets pour la cantine…) mais en contrepartie, ils doivent se vêtir en filles pour les grandes occasions, apporter soutien et encouragements aux autres élèves. En d’autres termes, ils se doivent d’apporter la touche de féminité qui manque à ce repère de mâles.
Tôru résistera-t-il à l’appât du gain ou acceptera-t-il épilation, manucure et fanfreluches ?

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PRINCESS PRINCESS #1 – Princess Princess

Un nouveau shôjo dans un paysage déjà bien rempli pour le genre : l’idée de départ du scénario est assez fréquente. On retrouve un garçon tellement « mimi » qu’il ressemble à une fille et plaît aux hommes. Mais, dans le cas présent, l’idée est poussée à l’extrême : puisque l’action se déroule dans une école de garçons, les plus mignons d’entre eux joueront les substituts féminins avec tout l’attirail qui va avec.

Une fois passé ce léger décalage culturel, le scénario offre des moments comiques. L’auteur joue avec les décalages : décalage entre la recherche de virilité et les exigences de « coquetterie » (épilation, frou-frou, maquillage, perruque…), entre les deux résignés et la « vierge effarouchée »…. Les attributs supposés féminins sont exagérés, exacerbés pour marquer le manque cruel de filles : les robes sont pleines de volants, de dentelles (version visual manga), les perruques sont opulentes, et les gestes tout en délicatesse (petit sourire, avec la tête légèrement penchée pour faire « chou », petit coucou avec la mimine).

Le récit suit le cheminement de Tôru (malaise, corruption, acceptation et risque de dégringolade avec l’arrivée inopinée d’une fille) tout en ouvrant des pistes sur les fêlures des différents personnages. Le ton semble léger mais on devine que le passé des princesses cache bien des souffrances.
Pour le moment, le scénario reste dans la voie des shôjo mais il pourrait bien basculer dans le yaoi.

En ce qui concerne le graphisme, le trait est clair, fin. Les personnages sont grands, élancés, classiques pour le genre. Ils ne sont pas sans rappeler ceux de Fruits Basket. Il y a alternance entre réalisme et surexpression pour souligner les moments forts du récit, surtout dans la recherche d’effet comique. En revanche, il y a parfois trop de trames, trop de travail sur les fonds ; cela surcharge les cases et assombrit les traits.

Un shôjo qui joue sur le comique de situation et qui pourrait réserver de bonnes surprises !

Par KOMORI, le 19 juillet 2007

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