PRINCE DE L'ORAGE (LE)
Les brumes assassines

Durant le raid meurtrier organisé par le Président Alghärd sur la cité aérienne de Vuenthal, Laïth a pu sauver son aimée Nima mais n’a pu réussir à préserver sa fille Ianï des griffes de l’oppresseur. Dépité, il s’est réfugié avec les siens dans l’ancienne ville dévastée Médillum. Là, ses faits d’armes exceptionnels ont gonflé sa notoriété, si bien que nombre d’hères sont venus le rejoindre dans son exil et demander sa protection. Mais Laïth a d’autres projets, celui de sauver sa petite fille coûte que coûte et pour cela, il doit trouver le moyen de la récupérer dans la forteresse royale de Frätt. Pour cela, il se doit d’apprendre à canaliser son pouvoir et son ami Dalün va mettre toute son savoir faire pour tenter de l’aider. Parviendra-t-il à dompter son énergie destructrice et si tel est le cas, arrivera-t-il à mettre hors d’état de nuire l’ambitieux Alghärd, son sinistre associé Finrhas et leur nouvelle armée ?

Par phibes, le 14 octobre 2013

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Notre avis sur PRINCE DE L’ORAGE (LE) #2 – Les brumes assassines

Ce deuxième opus annonce clairement la fin de l’épopée onirique dédiée à Laïth, personnage récurrent de la série dont Manuel Bichebois a su nous faire apprécier et son univers fantastique, et sa destinée et ses capacités hors normes.

Après une fin tragique qui mettait le jeune homme dans une position des plus douloureuses suite à l’enlèvement de son enfant, nous le retrouvons plus que jamais motivé à en découdre avec ses adversaires patentés Finrhas, Alghärd et son ancien compagnon Tuhitep. Aussi, compte tenu des desseins clairement affichés du personnage principal, cette reconquête doit passer inévitablement par un affrontement. En cela, Manuel Bichebois peut se targuer de clôturer son aventure dans des effets énergisants tant Laïth est appelé à se servir de son pouvoir, et ce de moins en moins aléatoirement.

Aussi, le récit bénéficie d’une intensité scénaristique des plus agréables, usant d’ingrédients qui font toujours recette et d’un déroulement pour le moins assez rebondissant. Il nous donne l’occasion d’assister à la réorganisation d’une résistance autour de l’élément fédérateur qu’est Laïth et à ses coups d’éclat progressifs. Par opposition, il démontre la toute puissance despotique de l’adversaire ainsi que ses moyens déloyaux mis en œuvre pour contrer cette résistance. Le face-à-face qui en découle est générateur de situations bien pesées émotionnellement parlant, suscitant tantôt l’espoir, tantôt l’amère désillusion, le tout dans des transitions et un déroulement parfois un peu trop rapides.

La mise en image réalisée par Guilio Zeloni reste d’un très bon niveau. L’univers onirique de la première heure initié par Didier Poli conserve ce côté fantasmé que l’on peut apprécier au travers de décors exotiques généreux et de personnages atypiques bien campés caractériellement. Les nombreuses perspectives qu’il met en avant sont pour le moins remarquables (l’illustration de pleine page est très belle), ce qui permet de dire que l’artiste a du potentiel et qu’il sait le dispenser avec habileté.

Une fin d’histoire aux accents fantasy dramatique, rondement menée par un duo d’auteurs bien ancrés dans leur univers et qui pourrait donner lieu, pourquoi pas, à un nouveau cycle.

Par Phibes, le 14 octobre 2013

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