PRINCE DE L'ORAGE (LE)
Le coeur de la tempête

En la cité littorale de Nämo, Laïth mène maintenant une vie autrement plus calme que sept ans auparavant. Portant le deuil de ses camarades disparus antérieurement, entouré des siens, bénéficiant des bons soins de son ami scientifique Dalün et toujours détenteur d’une énergie non maîtrisée, le jeune homme se prépare avec sa compagne Nima à sa future paternité. Malheureusement, le danger n’en est pas moins écarté car, du côté de la capitale Frätt, on cherche désespérément, via son président ambitieux Alghärd, le moyen de faire la guerre. Par ailleurs, le sinistre Finrhas a terminé son errance dans les steppes d’Honz et vient proposer ses services au roi Sambu afin d’assouvir sa vengeance à l’encontre de Laïth et de Dalün. Averti du danger imminent, ces derniers et leurs proches immédiats se doivent de fuir. Pourront-ils échapper à la vindicte de leurs poursuivants, surtout que Finrhas, n’ayant pu trouver l’aide nécessaire auprès du roi, a trouvé un nouvel appui auprès du président sanguinaire Alghärd ?

 

Par phibes, le 29 avril 2012

Notre avis sur PRINCE DE L’ORAGE (LE) #1 – Le coeur de la tempête

Après un premier cycle lié à l’époque de son enfance et au mystère de ses origines, Laïth, le héros de la première heure, revient pour de nouvelles aventures qui le place sept ans après les précédents évènements. Cette suite annonce un changement dans l’équipe, à savoir le remplacement de Didier Poli au dessin par Giulio Zeloni, Manuel Bichebois restant toujours à la manœuvre.

Cette ouverture de cycle n’obère certainement pas les faits antérieurs, puisqu’elle nous permet de retrouver les principaux personnages du premier triptyque. Tout d’abord (dans l’ordre d’apparition dans l’ouvrage) le sinistre Finrhas avec la dépouille de son fils, ensuite Laïth, Dalün et Nima et enfin l’ombrageux Alghärd sont appelés à se retrouver dans un nouveau face-à-face tout aussi brutal que précédemment.

Manuel Bichebois gère parfaitement son univers onirique en influant, une fois de plus, dans la destinée de son héros. Si auparavant, l’on découvrait la particularité énergétique de ce dernier, il semble que présentement Laïth est appelé à maîtriser son pouvoir pour répondre à une situation de grande menace. Cet épisode est donc certainement l’occasion d’établir les bases d’une confrontation fantastique et vindicative, dans laquelle quelques bons moments de dépaysement complet sont à découvrir. Les méchants (Finrhas, Alghärd…) restent toujours aussi mauvais dans leurs prétentions et poussent dans un retranchement intéressant le pauvre Laïth. La riposte risque d’être des plus engageantes. Pour cela, il faudra attendre le prochain tome Les brumes assassines.

Le changement de dessinateur ne nuit en rien la qualité superbe du graphique. En effet, la modification du trait que l’on peut percevoir peut être imputable au fait que les personnages ont vieilli. Aussi, il convient de saluer la performance de Giulio Zeloni qui signe ici son premier album grand public. Son dessin est harmonieux, détaillé, empli d’émotions et fait preuve d’une réelle recherche dans les ambiances oniriques. Les perspectives sont, quant à elles, bien travaillées prouvant ainsi que ce dessinateur a du potentiel et qu’il nous réserve un très bon parcours.

Une ouverture de deuxième cycle captivante présageant de nouvelles confrontations orageuses.

 

Par Phibes, le 29 avril 2012

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