Presque

Un jour de 1991, le père de Manu le quitte à l’entrée de la caserne. Il est à Nancy à la base aérienne où il va faire ses classes dans des conditions dramatiques, inhumaines au moins psychologiquement.
Manu est traumatisé par cet enfer qu’il vit et qu’il essaie de dire à sa maman pour qu’elle le sauve !. Mais elle lui sourit avec tout l’amour d’une mère et lui prépare du poulet … L’adulte meurtri ne retrouve pas alors ce douillet cocon protecteur qu’elle était.. il s’est séparé de son regard enfantin.
Pour survivre il faut s’endurcir. L’armée lui a volé son rêve.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Presque

Peu de commentaires à faire sur cet ouvrage très personnel et très intime qui décrit une agonie morale et affective.. une renaissance obligatoire dans la peau d’un homme qui doit devenir endurant aux brimades , aux humiliations, aux douleurs, aux blessures et aux injustices. Il doit supporter le mensonge, la gratuité, l’incompréhension, le non-sens … enfin tout ce qui n’est pas réellement acceptable. Il doit affronter des dangers inconnus qui, vécus par lui prennent des proportions terribles.
Bien évidemment c’est un travail d’auteur, profond dans le choix des souvenirs et du graphisme. Le dessin est n&b et les visages sont généralement des gros plans autoritaires, entre l’ombre et la lumière, qui parlent d’eux même avec des expressions sans concession.
Il accuse ; il souffre !
Il croyait peut être se libérer d’un poids lourd, ce qui arrive souvent par l’écriture, mais cette fois, il ne réussit pas son travail de pseudo analyse. Par contre l’album est une merveille de justesse même si chacun le lira avec son émotion propre.
Pour adultes et jeunes antimilitaristes.

Par MARIE, le 8 décembre 2003

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