Pourquoi J'ai Tué Pierre

Olivier est un petit garçon qui a été élevé par des parents Baba-cool, dans une ambiance très bon enfant avec une éducation très libertaire. Il rencontre en colonie, Pierre le curé, avec qui une belle histoire d’amitié débute. Un soir Pierre propose à Olivier de dormir avec lui, et lui demande de lui caresser le corps….
Il n’y aura pas viol mais Olivier sera marqué à vie par cet évènement.

Par aub, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Pourquoi J’ai Tué Pierre

Le sujet de la pédophilie n’est vraiment pas aisé à aborder. Dans cet album, c’est avec douceur et sensibilité que nous abordons ce thème qui ne laisse aucunement le lecteur insensible. Du début à la fin de l’album on est totalement envahi par l’histoire. On suit la vie d’Olivier, ce petit garçon comme n’importe quel garçon, avec son histoire qui pourrait arriver à n’importe quel petit garçon.
J’ai beaucoup aimé la narration de cette histoire. On est plongé directement dans les pensées d’un enfant, dans sa naïveté et dans ses questions. Le tout est vraiment très bien mené, on sent la force de l’influence qu’un adulte peut avoir sur les enfants, que ce soit dans l’éducation en général ou plus précisément dans l’éducation religieuse, affective et sexuelle. La crainte d’un enfant dans l’inconnu ou dans ce qu’il pense être mal peut l’amener à mentir ou à garder le silence pensant ainsi qu’il ne fera pas de mal à ceux qu’il aime.
C’est la naïveté et la sensibilité d’Olivier qui m’ont surtout énormément touché. Et j’ai trouvé que le rendu était très réussi.
Cette histoire vraie est d’une dureté qui nous rend mal à l’aise, mais quoi de plus normal étant donné le sujet.

Un album que je ne peux que conseiller à un public averti.

Par AUB, le 26 septembre 2006

Olivier Ka et son ami Alfred s’unissent pour le meilleur et pour le pire avec la réalisation de cet album « Pourquoi j’ai tué Pierre » au sujet douloureux. Un petit garçon est profondément traumatisé par un attouchement venu de la main même de son ami.
Sans parler de la pédophilie de façon directe, le thème est abordé sous couvert de cette expérience très personnelle et montre la difficulté de se reconstruire après que les valeurs de l’amour et de l’amitié se soient effondrées.

Ce très bel album carré pour parler de choses qui le sont moins dans la collection Mirages chez Delcourt est un bel exemple de sensibilité,  et de pudeur mise à l’index et dite avec des mots choisis. Cette œuvre intime et délicate se veut également libératrice. Comme le dit l’auteur : « C’est aussi efficace qu’une psychanalyse et ça me fait faire des putains d’économies». 
Espérons alors que cette écriture soit pour la victime, autant un livre de témoignage qu’un exutoire.

Par MARIE, le 20 octobre 2006

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