Poum a une idée

Poum est toute nouvelle dans l’école ou elle commence ce matin là. Tout de suite, quelques autres élèves arrivent vers elle et lui expliquent qu’elle va devoir dorénavant suivre les règles et plus particulièrement celles du petit chef qui se dresse devant elle… Mais la fillette n’est pas réellement prête à se laisser faire comme ça. Elle commence alors à expliquer qu’il est tout de même préférable de rompre avec ces soi-disant règles, de refuser cet ordre pré-établi pour revendiquer son indépendance et sa liberté…

Par fredgri, le 13 juin 2017

Notre avis sur Poum a une idée

Depuis quelques temps on baigne dans une atmosphère assez étrange, ou il est important de revendiquer une liberté de penser, de rompre avec des diktats imposés, de "rêver" à un monde moins sclérosé dans des contraintes économiques, politiques et sociales ! Et ce petit album, qui se lit d’une traite, propose donc de faire le point sur une certaine idée de la liberté qu’on appelle "l’anarchie".

Et je dois bien dire que le démonstration est des plus convaincantes, d’autant qu’elle passe par l’exemple d’une cour de récré, d’une fillette qui refuse de se laisser dicter sa conduite par un groupe de gamins qui ne fait que reproduire ce qu’il voit à la télé, chez les adultes. Évidemment, on est dans un récit métaphorique, néanmoins, il pose la question essentielle sur la position qu’on peut avoir vis à vis de cette autorité liberticide. On repense bien sur à l’actualité, d’autant que pas mal de phrases de Poum font directement référence à la situation de la France (parmi les autres), son rapport avec l’individu face à son gouvernement et son devoir de se rebeller si besoin !
Mais au travers de Poum, Marazano interroge le lecteur sur sa propre condition, sur la passivité qui nous ankylose, qui nous pousse à nous "habituer", à ne plus réagir.

Le propos est donc extrêmement pertinent en cette période très agitée, il est aussi énoncé très clairement, avec beaucoup de petites évidences, même si cela reste quelque part assez utopique.

J’encourage en tout cas, tous les lecteurs "concernés" à se procurer ce très bel album des plus édifiants, servi par la magnifique graphisme d’Angélique Césano (avec Benjamin Basso sur quelques pages), plein de vie, de matière, c’est sublime !
Vous devriez vous sentir interpelés par ce discours qui pose de très bonnes questions, qui s’interroge sur notre condition de citoyen, sur ces gens qui se tiennent au dessus de nous, la baguette à la main…

Très recommandé !

Par FredGri, le 13 juin 2017

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