PORTRAIT DE PETITE COSETTE (LE)
Tome 1

Eiri Kurahashi est étudiant en art et, pour payer ses études, a trouvé un emploi chez un antiquaire.

Un jour, il est attiré par un tableau représentant une jeune fille. Le tableau en question n’a jamais été terminé. Pourtant, quelqu’un l’a réservé. Le patron de Eiri lui avait dit qu’on prêtait à cette toile une malédiction : ses différents acquéreurs étaient tous morts peu de temps après l’avoir achetée… Et ces dires se confirmèrent lorsque le client qui, justement, l’avait réservée puis emportée avait été retrouvé pendu chez lui !!!

A sa grande surprise, Eiri a vu apparaître celle qui s’appelle Cosette… la fille peinte sur le tableau !!! Il est le seul à pouvoir voir cet esprit, à pouvoir communiquer avec elle.

Cette dernière va d’ailleurs expliquer à Eiri qu’elle doit récupérer de nombreux objets lui ayant appartenu de son vivant. Autant d’objets en vente dans le circuit des antiquités et qui portent aussi malheur…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PORTRAIT DE PETITE COSETTE (LE) #1 – Tome 1

La littérature manga est pleine d’histoires d’esprits, de revenants ou de yokaï. Il faut dire que les notions d’intemporalité, d’invisibilité et d’immortalité sont sources de nombreuses idées pour les scénaristes imaginatifs du pays du soleil levant, surtout que leur culture traditionnelle donne à ces fantômes une place très importante. Le portrait de petite Cosette est un manga qui lui aussi explore ce genre, mais plutôt qu’en faire une banale fable d’horreur moderne, ses auteurs ont su lui insuffler un aspect gothique, un peu poussiéreux, qui lui donne son originalité.

Pour cela, un contexte a été travaillé, celui des ambiances de l’Europe du XVIIème siècle d’où nous vient la Cosette du tableau maudit. Est-ce une période qui fascine les Japonais ? Est-ce une période synonyme d’épouvante ? En tout cas, bien des éléments importants seront "importés" de cette ère : les différents objets à la recherche desquels se mettent Cosette et Eiri en proviennent, logiquement.

Le prénom de l’héroïne, aussi, jouerait presque un certain rôle. Cosette. S’il n’est pas particulièrement associé pour nous au XVIIème siècle, ce prénom nous fait forcément penser aux Misérables de Victor Hugo, à cette pauvre petite enfant qui aurait pu avoir des raisons de vouloir du mal à son prochain… Gothique, disais-je donc : tous ces éléments, tous ces choix, tirés par les cheveux ou non participent en tout cas à l’ambiance volontairement noire du récit, et le dessin de Katsura Asuka apporte vraiment une touche lugubre et énigmatique à ce début de série.

Le fil conducteur de ce tome 1 est assez convenu : on a droit à une succession de chapitres dont l’objectif est sensiblement le même : la quête des objets maudits. Mais on observe avec intérêt que le meurtre (dans le passé) de Cosette est remis sur le devant de la scène en fin d’ouvrage, après avoir été furtivement évoqué dans une des toutes premières planches. Le tome 2 laisse donc imaginer une orientation différente ainsi que quelques explications et non la suite d’une quête qui resterait dans le style de celle à laquelle on a assisté.

Comment la relation entre Cosette et Eiri va-t-elle évoluer ? Et par rapport aux autres ? Quel mystère garde toujours cette horloge qui semble avoir vu le temps s’arrêter ? Marcello va-t-il à son tour hanter le présent de Eiri ? Voilà beaucoup de questions qui attendent leurs réponses dans un tome 2 qui devrait confirmer l’intérêt à apporter à cet énigmatique Portrait de Petite Cosette

Par Sylvestre, le 8 avril 2008

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