POISON IVY
Tigresses volantes

Pour leur première mission, les W.O.V. (Women On Var) sont envoyées en Chine pour remettre un microfilm au seul rescapé du réseau que possédaient les américains au Japon.
L’avion dans lequel les six femmes habillées en nonnes ont pris place est abattu par un chasseur japonais au dessus de la Birmanie.
Grâce à un aviateur américain qui était sur le même vol, Sonny Truckson, elles rejoignent la base des Tigres Volants en Chine où se trouve Tinkly et Achab, le petit ami et le frère de Poison Ivy afin d’obtenir l’aide nécessaire pour gagner Loïwing, ville assaillie par les troupes japonaises.
Devant le refus de coopérer du commandant de la base, non informé officiellement de la venue des agents spéciaux, elles dérobent grâce à la complicité de Sonny un avion de ligne pour se rendre enfin à destination et entrer en contact avec l’agent secret.
Vont-elles pouvoir arriver à destination et assurer leur mission comme elles l’entendent ?
 
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur POISON IVY #2 – Tigresses volantes

En cette période de tension extrême de l’année 1941, où le Japon joue avec les nerfs de la Chine et des Etats-Unis, voler au dessus de la Birmanie n’est pas une mince affaire. Les pilotes d’un C 46 l’ont appris à leurs dépens, laissant l’étrange équipage embarqué dans une situation très périlleuse.

Nous retrouvons donc, avec un plaisir non dissimulé, les six agents très spéciaux du Président Roosevelt qui, pour leur première mission, nous entraînent dans une aventure totalement délirante au cœur d’un conflit naissant. Celui-ci va se généraliser pour déboucher sur la guerre du Pacifique.

Sur un scénario détonnant et acide, les auteurs s’amusent à mettre en scène des situations cocasses dont certaines peuvent faire grincer les dents (même celles de la « croqueuse » Yum Yum Jaw). J’en veux pour preuve le cynisme avec lequel les pontes militaires américains manipulent la vie de leurs soldats.

Tout en alimentant son scénario de petits clins d’œil (à Buck Danny par exemple), Yann est passé maître dans la façon de titiller le lecteur en tournant en dérision certaines décisions lourdes de conséquences et en jouant subtilement sur l’absurdité des situations.
Philippe Berthet, qui a délaissé pour un temps la série futuriste Yoni, épaule sans complexe le scénariste en alignant des vignettes au découpage classique, criantes de réalisme et débordant de couleurs où nos « drôles de dames » évoluent généreusement.

« Tigresses volantes » clôt dans une ambiance vitriolée la première aventure de nos superwomen et en appelle déjà une seconde qui se déroulera en Allemagne. Les teutons vont avoir du fil à retordre, ça s’est sûr !
 
 

Par Phibes, le 28 mai 2007

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