POILUS (LES)
Frisent le burn-out

La guerre des tranchées a fait des milliers de morts, elle a marqué l’histoire par la violence de ses combats et la découverte de nouvelles armes… Mais on se souvient surtout de ces soldats, ces "poilus" qui sont partis se faire massacrer à Verdun notamment ! Guillaume Bouzard revient donc sur cette période, mais cette fois il l’aborde du point de vue humoristique, sans pour autant oublier la dure réalité des tranchées !

Par fredgri, le 15 mars 2016

Publicité

Notre avis sur POILUS (LES) #1 – Frisent le burn-out

Et je trouve cette approche rafraîchissante, car elle dénote avec les habituels récits sur cette première guerre mondiale. Bouzard se moque surtout de toutes les absurdités qui ont poussé ces hommes à s’affronter au nom d’un certain patriotisme exacerbé par des haut gradés planqués dans leur confort, loin des champs de bataille.

Dans les diverses lettres de poilus qui ont traversé le temps, il y a certes beaucoup de désespoir, mais il y a aussi pas mal d’anecdotes sur le quotidien de ces soldats, sur ce qu’ils vivaient les uns à côté des autres, un quotidien que Bouzard déforme sans trop exagérer pourtant.
Il revient sur la confusion des soldats qui peuvent éventuellement se tromper de camp en revenant d’une bataille, sur les confidences envoyées aux fiancées, sur les petits tracas comme manger du rat, tomber dans les "feuillées" (les latrines), l’ignorance de l’ennemi, les amis qui disparaissent soudain… Le tout avec humour et une certaine subtilité, je trouve, et pas mal de pertinence dans le portrait qu’il brosse d’une certaine guerre insensée !

Il en résulte un album hilarant qui vogue, c’est vrai, sur les archétypes que l’on peut garder de cette guerre, mais qui permet de sourire en prenant conscience de ce que cachaient ces camps, ces couloirs de terre boueux… !

Par FredGri, le 15 mars 2016

Publicité