Plutona

(Plutona 1 à 5)
Ils sont cinq collégiens, en rentrant le soir chez eux ils découvrent ensemble dans les bois le corps de Plutona, une super héroïne particulièrement puissante, visiblement morte… Que faire ? Garder le secret, le révéler sur les réseaux sociaux… ? Ils décident alors d’y réfléchir et de revenir le lendemain soir… Cependant, le soir même le jeune Teddy revient sur place, persuadé que s’il mélange son sang à celui de l’héroïne il acquerra aussi des pouvoirs…

Par fredgri, le 9 août 2017

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Notre avis sur Plutona

Dans ce modeste album on retrouve Jeff Lemire, le scénariste qui fait de plus en plus parler de lui chez Marvel, DC ou Vaillant. Ici il s’est adjoint les service de la jeune dessinatrice Emi Lenox qu’on a pu voir chez Marvel, Image ou DC aussi.
Avec ce volume on est très clairement dans de la BD indé intimiste, et je dois bien dire que c’est certainement là ou Lemire est le plus à l’aise, mais aussi là ou il brasse le plus de stéréotypes, paradoxalement. En effet, cette histoire qui lorgne un peu beaucoup sur tout ces récits de groupes hétéroclites de gamins (stand by me en tête) qui partagent un secret qui les révèle progressivement, ça n’est pas en soi très nouveau, comme le fait de découvrir le corps d’un super héros présumé mort mystérieusement ! Non, tout l’intérêt de ce récit va découler de l’étude de caractère de Lemire qui se penche sur chaque ado, observe leurs réactions et l’impact de cette découverte sur leur quotidien.

Cependant, et je rajouterais même "malheureusement", Lemire reste dans des stéréotypes tout du long et ne fait qu’effleurer ces portraits, au point ou l’on se demande même ou il veut en venir tellement l’intrigue n’est qu’ébauchée d’un bout à l’autre.
Effet renforcé par une pirouette finale ou le soufflet s’affaisse d’un coup…

Ainsi, j’aurais tendance à me dire que Lemire aurait du aller encore plus loin dans sa peinture de l’adolescence et dans cette confrontation à la mort d’une héroïne, ainsi que dans la caractérisation de ses personnages qui ne sont jamais réellement charismatiques, ni même vraiment émouvants. C’est franchement dommage !

En contre partie, la belle découverte, à mes yeux, reste peut-être Emi Lenox elle même qui s’en sort assez bien au final. Des planches sobres et expressives, complètement en phase avec le ton de l’histoire. Du bon boulot !

Un album en demi-teinte…

Par FredGri, le 9 août 2017

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