La Pluie

Maya, est sage femme la nuit ; lui, est maître nageur, ancien sportif de haut niveau.
Tout semble couler de source si ce n’est ce différent entre eux à propos du bébé. Lui ne veut pas, elle oui.
Jusque là il faisait beau mais la pluie s’est mise à tomber, d’abord doucement puis de plus en plus fort pour ne plus s’arrêter !

La monotonie de cette eau va se répandre jusque dans les comportements des individus. Maya et son amoureux ne seront pas épargnés.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur La Pluie

La pluie est un roman graphique au ton assez particulier. L’auteur raconte une très belle histoire d’amour, profonde mais mise en danger par un manque de maturité et une accumulation d’obstacles plus ou moins imaginaires dont certains individus remplissent leur vie sans réelle raison.
Ici, on ignore ce qui freine le héros à plonger totalement dans son histoire d’amour et l’intérêt du récit n’est pas tant de connaître les raisons que de voir le résultat une fois le roman achevé.
Totalement métaphorique, il donne corps à la pluie, élément représentatif de la lenteur, de la monotonie et de la tristesse. L’eau nettoie ou noie, voire fait revivre le héros, ressuscité, lavé d’un passif lourd et indigeste.

Le thème du roman est donc une réflexion intime et pour mettre cette introspection en valeur, le dessinateur trace des formes, des corps, des courbes sans surcharges, peu de décors, peu de détails et peu de couleurs. Le résultat donne une ambiance langoureuse et lourde dans laquelle on s’immerge sans difficulté pourtant. L’ensemble est étonnant et cette suite de scènes un peu exhibitionnistes tout en restant pudique, entraîne le lecteur à partager le quotidien du couple.
Eric Lambé use beaucoup des gros plans et des esquisses non terminées, ce style est très agréable à regarder ?
A lire si vous aimez le calme, « Il pleure dans mon cœur » de Verlaine, la piscine et regarder au travers du trou de la serrure.

Par MARIE, le 20 juin 2005

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