PLONEÏS L'INCERTAIN
Ploneïs l'incertain

Sur le fleuve Pourpre, dans la jungle de la lointaine Questie, deux oytleros, Ploneïs et Mahalon, sont venus au contact de la tribu anthropophage des Shavashavas pour leur troquer des babioles contre les recherchés insectes oytls. Après être parvenus à un accord, les deux aventuriers retournent vers la civilisation, à Lashputas, pour y changer tout ce qu’ils ont acquis. Cette fois-ci plein aux as, il décide de fêter leur réussite dans un bar de la petite cité tout en espérant profiter pleinement de celle-ci dans la nouvelle maison de plaisir tenue par une certaine Lÿra, qui s’est ouverte plus bas sur le fleuve. Malheureusement pour eux, les deux oytleros se font piéger par le tenancier du bar et emporter par deux trolls blancs. A leur réveil, ils se retrouvent enchaînés face à un trio de jeunes filles qui leur explique leur situation. Ils sont dans l’établissement appartenant à la ténébreuse Lÿra qui, lorsqu’elle est de mauvaise humeur, transforme les hommes en femmes. Il ne fait aucun doute que la destinée de Ploneïs et de Mahalon va subir un changement radical. Le premier est appelé à supporter une cure de féminité, le second, jugé trop moche, va être donné en pâture aux poissons du fleuve Pourpre. Serait-ce la fin des deux hommes ?

Par phibes, le 2 février 2014

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Notre avis sur PLONEÏS L’INCERTAIN # – Ploneïs l’incertain

Ce one-shot qui intègre la copieuse saga dédiée au Monde de Troy signe la réunion de trois artistes qui arpentent de façon récurrente les couloirs de la maison Soleil et qui alimentent fréquemment ses rotatives. Christophe Arleston, grand initiateur de cet univers onirique dont la chronologie, d’après ses légendes, s’étale sur près de 4000 années d’aventures, s’associe à Jean-Luc Sala (Spynest, Cross Fire, Questor…) pour nous entraîner dans une nouvelle équipée pour le moins éloignée d’Eckmül, la cité des sages, mais toute aussi emplie de magie.

On ne pourra qu’adhérer à ce récit qui prend complètement sa place dans le concept général troyen et qui en use certains ressorts. Dans un humour toujours aussi piquant dispensé par deux coscénaristes on ne peut plus inspirés et en verve adaptée (les dialogues sont bien croustillants), on s’attache à suivre les vicissitudes de deux acheteurs d’insectes rares au contact d’une femme un tantinet revancharde. Cette confrontation haute en couleur et en féminité nous donne d’assister, dans une magie ambiante, à des échanges rocambolesques imprégnés d’une certaine réalité stéréotypée (les hommes sont des maniaques du sexe et des porcs tandis que les femmes caquettent sans fin, sont sensibles du nez et maternent à outrance…). Il en ressort inévitablement une aventure délirante qui tourne autour de la transformation de Ploneïs en Ploneïa et de ses tentatives de retrouver son sexe d’origine qui engendrera des interventions pour le moins exotiques (en particulier le jeu des trolls blancs et la participation érudite de la tribu des Shavashavas est savoureuse à souhait.

De son côté, Eric Hübsch qui est un adepte de Christophe Arleston (ils ont en commun Le Chant d’Excalibur) réalise un travail qui se veut en totale osmose avec le monde de Troy. Son dessin, plus précis qu’auparavant, est généreux et riche en détails. Comme il se doit et comme le démontre le premier de couverture attirant, il croque avec une certaine maîtrise la gente féminine avec le zeste de féminité et de sensualité qui sied à l’histoire. Les expressions sont également bien restituées et octroie sans difficulté une légèreté et une cocasserie fortement profitable.

Un one-shot enjoué, empli de très bonnes choses divertissantes, qui emportera un franc succès auprès des adeptes du Monde de Troy, c’est certain ! Et on en redemande bien sûr !

Par Phibes, le 2 février 2014

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