PLINE
L'appel de Néron

An 79 de notre ère. Le Vésuve crache ses pierres et sa lave. Partout, la population panique. Sauf Pline qui semble s’émerveiller du spectacle du volcan en éruption. Son scribe, Euclès, a bien du mal à le comprendre. Pourtant, il le connaît depuis des années. Il se souvient de leur première rencontre. C’était, justement, après une autre éruption, celle de l’Etna.

Par legoffe, le 3 juillet 2017

Notre avis sur PLINE #1 – L’appel de Néron

Mari Yamazaki, auteur du très bon Thermae Romae, n’en avait visiblement pas terminé avec la Rome Antique ! Elle s’est associée à Tori Miki pour proposer une nouvelle série un peu plus sérieuse, puisqu’elle traite de la vie de Pline l’Ancien.

Ce savant, né en 23 après J.C, est resté célèbre pour son sens de l’observation et son raisonnement scientifique. Il est notamment l’auteur de Historia Naturalis qui compta pas moins de 37 volumes !

Loin des frasques fantastiques de son précédent héros, Mari Yamazaki retrace donc de manière réaliste la vie de cet intellectuel, en commençant à l’époque où il rencontre son scribe Euclès (un personnage fictif qui raconte l’histoire) alors qu’il est substitut du gouverneur de Sicile.

Si les auteurs cherchent à rester au plus près de la vérité historique, ils n’en fournissent pas moins un récit très vivant, riche en personnages savoureux. Pline est le premier d’entre-eux. Charismatique, il fascine par son savoir, sa sagesse, sa curiosité et son sens de l’observation. C’est aussi un homme soucieux des autres. Il donne beaucoup de chaleur au récit.

Nous allons également faire la rencontre de l’Empereur Néron qui réclame souvent Pline. Je ne sais pas dans quelle mesure ces deux personnages se côtoyaient vraiment, mais cela a le mérite de nous plonger dans les coulisses du pouvoir et d’apprécier le caractère peu amène du despote romain, qui semble progressivement sombrer dans le délire de persécution.

Graphiquement, l’ensemble est plaisant. Les planches contiennent souvent des décors détaillés qui rendent hommage aux bâtisseurs qu’étaient les Romains. On pourra juste regretter des trames parfois trop sombres, qui gâchent un peu les dessins, et une qualité inégale d’une page à l’autre.

Qu’importe, ce premier tome est une intéressante entrée en matière. Il conviendra maintenant de lire la suite pour prendre réellement toute la mesure de la série. Mais elle a un grand potentiel, notamment auprès des amateurs d’Histoire.

Par Legoffe, le 3 juillet 2017

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