Platatras

A la suite d’une imprudence aérienne, Robin se retrouve à l’hôpital, victime d’une fracture du tibia. Pris en charge par l’autoritaire professeur Sataï, il est dans l’obligation de subir une opération chirurgicale. En attendant le jour fatidique, il fait la connaissance de Flavien, son camarade de chambrée qui a connu la même mésaventure. Considérant leur régime à base de piqûres et de repas peu ragoûtant et craignant l’autorité d’une infirmière zélée, les deux garçons mettent sur "pied" un plan qui leur permettra, en compagnie de Rémi, un copain de Robin, de s’évader de l’établissement et d’éviter de fait la terrible opération.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Platatras

Après ses péripéties aquatiques dans "Swimming poule mouillée" et acrobatiques dans "Le grand méchant huit", Robin revient sur le devant de la scène de chez " La joie de lire" dans une nouvelle aventure qui, malheureusement pour lui, le cloue au lit. En effet, ce dernier a été hospitalisé à la suite d’une mauvaise chute qui l’oblige, non sans crainte, à être opéré.

Guillaume Long réitère un exercice de style dont il est passé maître à savoir la bande dessinée pour la jeunesse. A ce titre, il se plait à conter des histoires simples, inspirées de notre quotidien et empreintes d’une authenticité des plus attrayantes. Aussi, la mésaventure de Robin à l’hôpital fait mouche car, dans sa généralité, elle peut rappeler à tout un chacun ce que, enfant, l’on a pu vivre. Disproportionnant la vision traumatisante du milieu hospitalier pour les enfants (et par extension pour les adultes aussi), extrapolant sur le caractère incisif de certains personnages tels le docteur Sataï, l’infirmière baptisée "Frelon", jouant sur l’esprit imaginatif des enfants qui appréhendent des moments charnières de leur existence, l’auteur nous offre sa version piquante avec une véritable dose d’humour qui devrait combler les jeunes lecteurs. On considèrera que le nombre limité de planches pousse à une lecture bien rythmée, sans temps mort et emplie de clins d’œil acidulés.

Son style graphique très naïf colle à merveille à la simplicité des péripéties. Guillaume Long laisse courir son trait dans une résolution épurée certes enfantine, mais très efficace dans ses proportions suffisamment explicites, accompagnée par une colorisation vive adéquate. Compte tenu de son rendu, son travail ne peut que trouver un écho favorable auprès de nos chères petites têtes blondes.

"Platatras" est assurément une très bonne occasion de lecture pour les jeunes qui, au travers des mésaventures de Robin, leur permettra éventuellement de lutter contre l’appréhension des interventions chirurgicales.

Par Phibes, le 29 mars 2009

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