PLAINE DU KANTO (LA)
Images flottantes de la jeunesse

En août 1945, lorsque l’empereur japonais annonce à son peuple la défaite du pays, le jeune Kinta n’a que sept ans. Kinta a perdu ses parents. Il vit à la campagne chez son grand-père, un vieil homme, un écrivain qui attendait la fin de la guerre pour enfin voir reprendre les activités éditoriales.

Dans la maison d’à côté, une femme et sa fille vont emménager, mais la femme mourra peu après. Ginko, orpheline, se rapprochera de Kinta et lui révèlera un ahurissant secret qui aura plutôt tendance à éloigner le jeune garçon avant que les choses qu’ils vivront ensuite ensemble lors de rencontres, à l’école, ou dans la nature, en fassent de bons camarades.

Les Japonais sont humiliés d’avoir perdu la guerre et doivent se résigner à accepter la présence des G.I. américains. Mais la région du Kantô, grenier du pays, où vivent Kinta et Ginko, est un territoire de regain, de promesses et de renaissance pour ceux qui ont confiance en l’avenir…
 

Par sylvestre, le 22 janvier 2011

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Notre avis sur PLAINE DU KANTO (LA) #1 – Images flottantes de la jeunesse

C’est un peu à un voyage dans le temps qu’on est invité par l’auteur Kazuo Kamimura qui nous ramène d’entrée au beau milieu de l’année 1945. Mais plutôt que de nous prendre la main pour nous faire entrer avec douceur dans les paysages de la plaine du Kantô, c’est de manière brutale, spectaculaire et cinématographique qu’il nous projette sur le plancher des vaches en même temps qu’il fait s’y écraser l’avion d’un pilote américain.

Ceux qui connaissent les mangas de Kazuo Kamimura qui ont déjà eu l’honneur d’une traduction en version française savent combien la femme et la mélancolie sont au milieu de son œuvre. Avec ce tome 1 de La plaine du Kantô, images flottantes de la jeunesse, c’est un autre Kazuo Kamimura qu’on découvre alors ; son personnage principal étant un enfant (Kinta), et les points de vue qu’il nous propose étant ainsi loin de ceux qu’il a pu développer dans ses autres manga, même si on y retrouve des thèmes récurrents dans l’œuvre du mangaka comme la nature et le corps.

Fraîcheur, humour, innocence, naïveté, et découvertes émerveillées sont de mise. Exit le spleen adulte et le romantisme noir. Choc devant certaines réalités, aussi : Kinta est un enfant, mais il doit grandir dans un pays qui doit se relever. A certains moments, on retrouve certaines ambiances qu’on a pu apprécier dans l’excellente série Une sacrée Mamie, ambiances et situations découlant des conditions de vie d’alors.

Ce tome premier de La plaine du Kantô est une superbe découverte à faire. Autant pour les fans de l’auteur qui aimeront à penser que des éléments autobiographiques sont venus inspirer cette histoire d’enfant que l’art de dessiner appelle que pour ceux qui entreraient dans son œuvre avec ce titre en y découvrant la beauté du trait et les intérêts documentaire et culturel du propos.
 

Par Sylvestre, le 22 janvier 2011

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