Pity

Le jeune Kaïlan fait de plus en plus de cauchemars et un jour, l’un d’eux, horrible, s’avère prémonitoire. Le premier d’une série… Lorsque peu après, des connaissances à lui viennent à leur tour habiter ses rêves noirs, il met en garde les personnes concernées mais ne récolte que railleries et incompréhension.

Les drames redoutés arrivent pourtant… Comme il est le seul à se croire, Kaïlan se rend donc sur les lieux où doivent se dérouler les accidents afin d’essayer qu’ils n’aient pas lieu. Mais sa présence fait au contraire de lui un suspect de choix pour la police. Ses amis s’éloignent donc de Kaïlan dont ils finissent par avoir peur…
 

Par sylvestre, le 9 décembre 2009

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Notre avis sur Pity

Le thème développé dans ce récit complet est très classique… La prémonition et les tentatives (par celui a des visions) d’enrayer la fatalité sont en effet des bases surexploitées en BD, mais garantissant toutefois (et heureusement) des scenarii pleins de rebondissements et de surprises… Or, Pity est un récit complet en un tome. Pas d’interminable tenue en haleine possible, donc, ni de ramifications innombrables : l’objectif que s’est donné le scénariste Mathieu Guibé est clair et respecté. Nickel.

Il faut dire que Pity est une première œuvre pour lui tout comme pour sa dessinatrice, Marie Tho. Cet album de manga à la française est donc un galop d’essai qu’il était important pour eux de boucler pour ne pas prendre le risque d’offrir un début de série dans laquelle ils auraient pu finir par se perdre. Il leur fallait un début, un cheminement et une fin : they did it ! Bravo. Combien ont des projets de BD qu’ils ne réalise(ro)nt jamais, hein ?! Cet album aura donc peut-être des airs de réalisation-test aux yeux de certains lecteurs, mais il est quand même au final une sacrée étape de franchie pour les deux jeunes auteurs.

Le dessin, justement, ne parvient pas trop à la cacher, cette jeunesse. On remarquera les postures un peu maladroites, les décors un peu light ou d’autres éléments pas encore bien maîtrisés. Mais on observera cette volonté manifeste d’aller au-delà de quelque chose de trop fade : vous apprécierez à leur juste valeur les traitements graphiques différents en fonction des ambiances, les efforts sur les détails des plis des tissus, quelques mises en pages originales ou encore l’utilisation de silhouettes pour assurer les effets de profondeur. Y’a du potentiel !

Pity se lit très bien et, étant un tout, il permet d’être apprécié au mieux. Sa fin est en outre plus originale qu’on pouvait le redouter… Car il y a happy end (si l’on passe sous silence quelques dommages colatéraux…), mais les auteurs auront su nous faire attendre jusqu’au bout pour nous le faire savoir ! Héhé…

Bonne continuation, Mathieu et Marie.
 

Par Sylvestre, le 9 décembre 2009

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