PITCAIRN – L’ILE DES REVOLTES DU BOUNTY
Terre promise

En avril 1789, au large des iles Tonga, une mutinerie menée par le second Fletcher Christian éclate à bord de la frégate anglaise Le Bounty. Le Capitaine Bligh, commandant du navire, et la majorité des marins qui lui sont restés fidèles sont débarqués tandis que les révoltés mettent le cap sur l’ile de Tahiti. Sachant que la Navy ne va pas tarder à les chercher, Christian opte pour qu’ils aillent se cacher sur une île vierge, Tubuai, île qui a été répertoriée par le Capitaine Cook. Après avoir atteint cette dernière en mai 1789 et tenter de se faire accepter par la population locale, les mutins mettent le pied sur l’ile non sans avoir au préalable fait couler le sang. L’endroit semble idéal pour se protéger des raids de la marine royale. Toutefois, un retour sur Tahiti semble inévitable pour faire le plein en victuailles et récupérer des traducteurs. Au terme d’une escapade, Christian et les siens sont de retour sur Tubuai le 29 juin 1789. Grâce aux traducteurs, ils savent qu’ils sont qu’ils sont acceptés par les autochtones et qu’ils peuvent s’installer. Malheureusement, le choix de l’emplacement de leur futur fort va provoquer de nouveaux affrontements sanglants. Tubuai ne serait pas leur terre promise ?

Par phibes, le 11 avril 2022

Notre avis sur PITCAIRN – L’ILE DES REVOLTES DU BOUNTY #1 – Terre promise

A l’origine d’un écrit sur le sujet intitulé La Bounty à Pitcairn paru aux éditions Zeraq, Sébastien Laurier trouve pour la première fois une belle opportunité en s’associant à Mark Eacersall, scénariste de Tanarive et de GoSt 111 afin de l’adapter en bande dessinée. Terre promise se voit donc le premier volet d’une saga qui a la particularité de nous plonger dans l’Histoire de la Navy anglaise, et plus spécifiquement à la suite de la mutinerie initiée par le fameux Fletcher Christian, second de l’HMS Bounty.

Dès les premières pages, le cadre est posé. Dans des ambiances d’insurrection, l’on découvre la fuite en avant des quelques révoltés qui ont pris possession de la fameuse frégate. Les pérégrinations qui en découlent se veulent encadrées chronologiquement par une succession de séquences qui témoignent des nombreuses difficultés pour mener à bien leur échappée à travers le sud de l’océan Pacifique et trouver une terre d’asile.

Ce premier opus est pour le moins attirant par la belle caractérisation de la fronde et surtout par les non évidents desseins de l’équipage du Bounty d’échapper à la vindicte royale. Bien que qu’un peu trop saccadée et rapide, l’évocation reste efficace dans la mise en place d’une quête incertaine, générant des moments de grande tension parfois ensanglantée, de l’espoir et aussi des désillusions.

Cet album est pour Gyula Németh la grande occasion de démontrer son talent de dessinateur. Pour une première grand public, l’artiste peut se vanter de marquer des points tant l’univers graphique qu’il met en avant dénote visuellement une dynamique intéressante. L’on concèdera que son trait fait preuve d’une belle recherche dans les cadrages, dans la représentation de ses personnages, de ses territoires vierges que ses derniers vont abordés. Le style est là, bien concluant et demande à être confirmé voire amplifié dans le prochain volet.

Une adaptation aux débuts prometteurs qui certes n’apporte pas forcément la surprise pour ceux qui connaissent l’Histoire du Bounty mais qui reste suffisamment entrainante pour voir la suite.

Par Phibes, le 11 avril 2022

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