PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Petit homme

Après une traversée pénible, Benjamin Graindal a élu domicile sur la terre écossaise et vient d’épouser en grandes noces la belle Lisa du clan des Mac Tavish. Considérant ses connaissances du Nouveau Monde, le jeune marié est rapidement missionné par le Duc de Choisel pour retourner sur le vaste territoire vierge afin de pousser les autochtones à lutter contre l’occupation anglaise.
De leurs côtés, Billy le Nantais, Neil et Thimoléon ont quitté la vallée bleue pour se rendre à Michilimackinac et y tenter de restructurer le commerce de la fourrure dont le monopole est détenu par le comptoir de la baie d’Hudson. Par ailleurs, Louise est partie avec "Petite Natte" et un gros parti de Crees à la recherche de celle avec qui elle partage les mêmes rêves à savoir Crie-Dans-Le-Vent, capturée par une tribu rivale, les Chippewas.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #8 – Petit homme

Le présent tome, dédié à l’un des héros de la saga, à savoir la belle et volontaire Louise, surnommée "Petit homme" par les Crees pour son apparence et ses gestes masculins, relance enfin l’histoire côté Benjamin Graindal. Ce dernier n’a pas perdu de temps durant son absence des pages du tome précédent puisqu’on le retrouve maintenant marié à une écossaise après avoir sauvé son père d’un naufrage. Aussi, va-t-il être "réveillé" pour servir la cause française à la Nouvelle-France. Il va de soi que cette apparition n’occulte pas pour autant les autres protagonistes qui restent dans l’aventure qui sera scindée en plusieurs histoires, chacune liée à chaque protagoniste.

Malgré une évocation historique bien présente concernant le commerce peu aisé des fourrures sous l’occupation anglaise, malgré une remémoration sage de certaines coutumes indiennes qui démontrent la documentation infaillible des auteurs, la saveur globale est peu enthousiasmante et n’arrive pas à subjuguer complétement le lecteur. Seule la rencontre inquiétante de la fin du tome, relance tragiquement quelque peu l’aventure et lui apporte enfin la tension que l’on peut attendre sur la destinée de Crie-Dans-Le-Vent.

Graphiquement, Ersel se défend en maintenant un travail classique conforme à celui vu précédemment. Sans atteindre des sommets de restitution vraiment originaux, il adopte un trait authentique assez commun mais bien inspiré quant aux détails qui peuvent révéler l’époque dont il est question.

"Petit homme" est donc un épisode tout en douceur scénaristique avec au final la promesse d’un affrontement proche.
 

Par Phibes, le 15 juillet 2009

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