PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Les insurgés

En 1775, Benjamin Graindal a retrouvé les siens, en particulier Louise, dans la Vallée Bleue après moult aventures et jouit enfin auprès d’eux d’une tranquillité revigorante. Toutefois, à la suite d’une requête présentée par Petit Ours qui chasse pour le compte de la famille, il se doit d’aller à Québec pour se plaindre auprès du Gouverneur Carleton. N’ayant nullement l’intention de laisser une fois de plus femme et enfants, il décide de les entraîner avec lui dans son périple. Ensemble, ils atteignent Tadoussac pour être hébergés par Antoine, un ami, qui les affranchit sur la menace qui plane actuellement sur la Belle Province. En effet, un fort parti d’insurgés guidé par un général américain remonte vers Québec avec l’intention d’en découdre avec les troupes loyalistes. Aussi, Benjamin et sa famille se doivent d’y arriver avant que les hostilités ne commencent. Une fois dans la place, les Graindal n’ont d’autre solution que de participer à la défense de la ville.

Par phibes, le 17 juillet 2013

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Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #19 – Les insurgés

Avec le précédent épisode, Maryse et Jean-François Charles nous invitaient non sans émotion aux retrouvailles tant espérées du couple déchiré que constituent Benjamin et Louise. Fort de cet heureux évènement, on pouvait éventuellement se questionner sur le devenir de cette saga historique trentenaire qui voyait avec cet opus l’occasion, en quelque sorte, de clore un cycle.

Les insurgés nous donne donc l’occasion de repartir dans l’aventure, ne laissant que très peu de temps aux protagonistes pour se remettre des péripéties antérieures. Cette fois-ci, les époux Charles ont opté pour un récit beaucoup plus historique qu’aventureux. En effet, avec ce tome, ils viennent évoquer la guerre d’indépendance des Etats-Unis (fin 18ème), via de nombreux rappels qui trahissent évidemment un effort documentaire bien cadré.

A n’en pas douter, l’histoire des Graindal s’interpénètre sympathiquement dans le conflit qui grève à nouveau la Belle Province (le Québec), mais demeure un tantinet effacée par rapport aux faits historiques et sans réelle attractivité. Certes, l’on retrouve les protagonistes clés dans des rôles étonnamment antagonistes (cf. le premier de couverture – Billy le Nantais chez les insurgés, Benjamin chez les assiégés), entraînés chacun de leur côté par les évènements qui semblent quelque peu les dépasser et qui leur feront goûter une fois de plus l’amertume la plus vive.

Côté dessin, Ersel nous offre un travail aux saveurs historiques bien assimilées. Son trait reste d’un abord classique et semble coller à la réalité de l’époque traitée. L’effort qu’il déploie sur la représentation des personnages (tenues vestimentaires, armes…) et également sur les nombreux décors québécois est des plus concluants pour ce type de récit.

Un épisode agréable qui vaut par son évocation historique très prononcée et qui se veut pour le moins didactique.

Par Phibes, le 17 juillet 2013

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