PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES)
Le choix de Crimbel

Captif de la tribu des Pieds Noirs, Scipion est délivré par Billy le Nantais et ses compagnons, appuyés pour la circonstance par un fort parti de Crees. Alors que le peuple indien, commandé par Pontiac, le chef des Outaouais, se soulève pour déloger l’oppresseur anglais, Billy poursuit sans relâche les recherches de Crimbel.
Côté Louisiane, Benjamin Graindal est devenu avec Lisa propriétaire d’une plantation de coton qu’ils gèrent dans le respect de ceux qui y sont employés. Malheureusement, malgré les moissons qui s’annoncent prolifiques et la naissance toute récente d’Evelyn, un gros nuage vient obscurcir la quiétude relative de la colonie française par l’apparition de la "dengué", la terrible fièvre jaune qui fait d’énormes ravages.
 

Par phibes, le 20 août 2009

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur PIONNIERS DU NOUVEAU MONDE (LES) #15 – Le choix de Crimbel

Un nouvel épisode 100% Nouveau Monde nous est proposé avec "Le choix de Crimbel" puisque Benjamin Graindal a retrouvé la terre de ses débuts d’aventures et s’est donc rapproché de ses anciens compagnons sans pour autant les atteindre. Ce dernier s’est établi en Louisiane en dépit des quelques affinités qu’il semble entretenir vis-à-vis de ses comparses et s’est improvisé planteur de coton.

Conformément au cap qu’ils semblent s’être fixé, Maryse et Jean-François Charles poursuivent sans relâche l’évocation des nombreuses péripéties de leurs chers colons du Nouveau Monde, au travers d’une fiction qui n’en finit pas de se développer. Par ce biais, les auteurs souhaitent certainement nous sensibiliser, sans chercher à faire fuser des actes héroïques à tout va, sur les conditions très difficiles dans lesquelles les fameux nouveaux arrivants vivaient. Entre insurrections des autochtones, maladies mortelles et relations houleuses entre colons eux-mêmes, l’existence était loin d’être une sinécure si bien que chaque instant pouvait être le dernier.

Hormis ses considérations historiques très instructives relatives au soulèvement indien, la double aventure perd, pour ma part, un peu de sa consistance et de son énergie. Peut-être est-ce le fait de ne pas voir où le couple Charles veut réellement nous mener ? Certes, la mission que s’est fixée Billy le Nantais, semble pratiquement être arrivée à son terme mais appelle, on le suppose, un dénouement supplémentaire. De même, les vicissitudes de Benjamin Graindal présagent, une fois de plus, des aboutissements durs. Toutefois, ces équipées emplies d’humanité manquent cruellement d’intrigues fortes, d’actions particulières ou de moments détonnants et restent, de fait, au niveau d’une simple évocation historique.

Graphiquement, Ersel agrandit sa zone de travail. Certaines vignettes atteignent des proportions auxquelles l’artiste nous avait, jusqu’ici, peu habitué. Si la recherche d’authenticité est formidablement bien perçue, on pourra noter une certaine imprécision naissante au niveau des visages des personnages. De même, on perçoit le changement de coloriste au travers des aplats moins sombres et aux profondeurs moins flagrantes.

Le voyage continue au Nouveau Monde, marqué, comme on peut le supposer, par des évènements malheureusement imparables. Un sympathique moment de lecture.
 

Par Phibes, le 20 août 2009

Publicité