Pigeons verts

Sac, Moustaches et Irvin, vivent en marge de la société. Ecologistes convaincus ils confondent activisme et petits larcins. On leur demande cette fois d’enlever Philippe Ciment le propriétaire du zoo qui possède les derniers spécimens de chats vivants…

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Pigeons verts

Que deviendrait le monde sans faune ni flore ? C’est la question que pose Javi Aznarez en imaginant un futur où les animaux ont disparu à l’exception de quelques chats et chiens subsistant dans un zoo dépeuplé. Difficile alors pour les quelques écologistes restant, de trouver des combats à mener.
Partant de ce postulat, les auteurs nous dressent un récit d’anticipation très original aux influences diverses. On suit une bande de bras cassés, baptisée « pigeons verts », au gré de leurs mésaventures sans jamais savoir où les auteurs vont nous amener. Sous des allures d’histoire rocambolesque et déjantée, le scénario reste solide et parfaitement maîtrisé. Les personnages sont particulièrement attachants et multiplient les rencontres détonantes au fil du récit. Malgré les côtés angoissants de ce monde bétonné et envahi par les eaux, les auteurs distillent un humour burlesque et jubilatoire qui donne du sel au récit. Pour couronner le tout, ce récit fleuve de plus de 110 pages réussit la prouesse d’être ultra rythmé tout en gardant des plages au lecteur pour respirer.
Côté graphique, c’est une vraie réussite avec des auteurs maniant un style proche du dessin animé mais en gardant une personnalité qui rend l’ensemble assez unique. Ils parviennent à rendre ce monde crédible et se distinguent par une galerie de personnages assez hallucinante. L’ambiance lorgne plus vers le Brazil de Gilliam que vers Star Wars et on regretterait presque que cet album ne soit qu’un one shot tant on a envie de retrouver cette bande de doux dingues.
Ce Javi Aznarez sera à suivre de près, tant ce premier album est enthousiasmant !

 

Par Arneau, le 13 avril 2009

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