Pierre et le loup

Début du conte :

"Un beau matin Pierre ouvrit la porte du jardin et s’en alla dans les prés verts. Sur la plus haute branche d’un grand arbre, était perché un petit oiseau, ami de Pierre. " Tout est calme ici. " gazouillait-il gaiement. Un canard arriva bientôt en se dandinant, tout heureux que Pierre n’ait pas fermé la porte du jardin. Il en profita pour aller faire un plongeon dans la mare, au milieu du pré…. "

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur Pierre et le loup

« Pierre et le loup », qui à l’origine est un conte musical pour enfants écrit par Prokofiev en 1936, donne lieu à une adaptation à mi-chemin entre la bande dessinée et le livre illustré. Le narrateur raconte en voix off mais les dialogues des personnages (dont on imagine la bulle) et beaucoup d’ellipses font de cette adaptation découpée en quelques cases à peine, une bande dessinée pour les plus petits.

Passé le format, le discours lui, est totalement classique, car Prado respecte profondément le texte du maître. A chacun son sens du récit tout en retenant quelques notions essentielles relevant de l’obéissance, de la vanité, de la peur ou encore de l’insouciance. Le dessin de Prado est toujours fort, pictural, aux couleurs chaudes appliquées en couches épaisses. Les personnages ont comme souvent, des personnalités fortes et là encore, sous les traits très expressifs des visages, l’auteur donne la consistance nécessaire. Le lecteur n’a plus qu’à se laisser bercer au son de l’histoire et plonger dans au cœur des cases, véritable ravissement graphique.

De nombreuses adaptations ont déjà été écrites, lues, ou jouées mais j’ai un faible pour celle-ci devant l’étrange sentiment que nous ressentons d’être comme absorbés par le récit, impliqués dans l’histoire, prêts à crier « Au loup » à son approche.
22 planches suffisent pour Prado qui brosse sur toile un conte populaire dont les effets angoissants ne se font pas attendre.
Plaisir de l’œil et émotions garantis.

Par MARIE, le 9 octobre 2006

Publicité