PIEGE SUR ZARKASS
Une chenille pour deux

Alors que sur Terre, rebaptisée Gaïa, le matriarcat a supplanté l’historique domination masculine qui conduisait la planète au bord du gouffre, sur la planète Zarkass, le gouvernement Gaïa a établi une colonie destinée à apporter aux frustres autochtones les bienfaits d’une civilisation éclairée et d’un progrès basé sur le développement durable, l’harmonie et l’épanouissement personnel.
Enfin …. Presque.
La colonie Gaïenne sur Zarkass est troublée par de mystérieux appareils triangulaires qui survolent la planète. Qui sont ces Aliens inconnus et que font-ils dans l’espace aérien du protectorat?

Par olivier, le 20 janvier 2013

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Notre avis sur PIEGE SUR ZARKASS #1 – Une chenille pour deux

Une mission est envoyée vers la zone du volcan Zafar-Kass sous la couverture de collecte de spécimens de lépidoptères. Son but réel : atteindre la zone où un appareil s’est écrasé. A sa tête Louis, une jeune officier, scientifique raffinée. Guidée par Marcel, une guide acclimatée à l’environnement quelque peu hostile de la flore et de la faune de Zarkass.
Chacune des deux jeunes femmes dissimulent aux indigènes porteurs le vrai but de leur mission, mais elles gardent aussi par devers elles la vraie motivation qui les a amenées sur le terrain. Contrainte violente pour une, espoir pour l’autre. Chevauchant des chenilles-lion, l’expédition s’enfonce dans la jungle luxuriante de la planète avec un équipage d’autochtones haut en couleurs.
Dans la forêt où les plantes gifleuses le disputent aux plus étranges et dangereuses bestioles, les caractères et les vraies raisons de la présence des deux jeunes femmes vont se révéler.
Mais, bien au dessus d’elles, la politique et les alliances sont brouillées entre les Zarkassiens, Gaïa et les mystérieux aliens et chacun des acteurs pourrait dissimuler un trouble jeu. Pourtant, d’autres forces semblent à l’œuvre et la magie de la planète, une force ancestrale qui vient du cœur même de ce monde pourrait apporter une bien surprenante évolution au récit.

Yann s’est emparé du roman original et c’est certainement avec un plaisir jubilatoire qu’il a mis en place le scénario et ciselé ses dialogues. Plaisir plus que partagé avec le lecteur devant cette adaptation où l’humour et l’action se mêlent en une aventure délicieusement décalée.
Le récit repose en grande partie sur le jeu des acteurs et les dialogues de Yann sont une pure merveille de finesse et d’humour où les jeux de mots plus ou moins explicites allègent le récit du simple carcan colonialiste ou écologique. L’action est soutenue et l’antagonisme qui se fait de plus en plus farouche entre les deux terriennes est construit avec précision.

Le dessin de Didier Cassegrain est en parfaite osmose avec le scénario, nerveux et leste. Ses deux héroïnes, superbes, évoluent dans un monde issu d’un subtil mélange de Pandora et de Naboo et son crayon nous ravi dans le lent périple de l’expédition qui au fil des cases nous ouvre de nouvelles perspectives sur les protagonistes. Nerveux dans les explosions de violence où les flingues prennent le pas sur la parole et d’une infinie douceur quand la magie de la planète effleure Louis.

Cette troisième adaptation des romans de Stéphan Wull à paraitre en deux tomes chez Ankama est un vrai récit d’aventure, un planet opéra pétillant d’humour.

Par Olivier, le 20 janvier 2013

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