LES PIEDS NICKELES
Profitent des vacances

Aahhh, les grandes vacances ! Le soleil, la plage, la mer, la chaleur sont des éléments indissociables qui appellent, comme il se doit, au farniente. Toutefois, il est un trio qui ne partage pas cette philosophie et qui, une fois de plus dans le besoin, se doit de travailler. Si cette intention est louable, leur véritable motivation n’en est pas de même. Aussi, les gogos pleins de sous passent à la moulinette des Pieds Nickelés en y laissant, comme il se doit, des plumes.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #99 – Profitent des vacances

Nos trois chers malfrats, grands arpenteurs du territoire français et d’ailleurs, savent jouir des vacances, ça s’est sûr, mais surtout celle des autres, et Janoti le scénariste de cet épisode sait nous le faire comprendre. S’inscrivant dans la lignée de la verve "montaubertienne" qu’il ne connaît que trop bien pour s’être essayé dans l’album n° 96 ("en Afrique"), il active les 3 virtuoses de la cleptomanie organisée dans une nouvelle abondance de coups bas. Certes, il y a de la redondance et la lassitude que l’on pourrait craindre n’est nullement au rendez-vous. Le comique des situations l’emporte carrément sur la recherche scénaristique qui s’affiche dans une simplicité linéaire déconcertante.

Tout est prétexte aux Pieds Nickelés pour amasser la matière première dont ils raffolent. De l’appropriation abusive de la propriété privée au récurage actif de coffres de banque en passant par le déstockage massif de magasins de vêtements de luxe, Croquignol, Filochard et Ribouldingue ne tarissent pas d’inventivité, dans des magouilles souvent poussées à l’extrême, à gruger leur prochain. Mais attention, conformément à l’adage qui stipule que "bien mal acquis ne profite jamais", les actions du trio ont tendance à se retourner contre eux de telle manière que la morale est sauve, ouf !

Niveau dessins, Pellos ne sèche pas et semble éviter de s’octroyer des vacances pourtant bien méritées. A 78 ans, il continue à croquer ses personnages (qu’il doit réaliser les yeux fermés) avec une énergie toujours débordante et dans une sympathie extraordinaire. Cette générosité graphique, qui est pourtant loin d’être sophistiquée, a le mérite de se déguster goulûment sans l’ombre d’un désintéressement.

Les vacances selon les Pieds Nickelés sont comme pour tout le monde, un bon moment de rigolade (sauf pour celui qui se fait avoir, mais, bon, c’est de la bande dessinée !)
 

Par Phibes, le 16 juin 2009

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