LES PIEDS NICKELES
Producteurs

Etant une fois de plus dans la dèche, les Pieds Nickelés sont à la pèche d’un nouveau coup tordu qui pourra les remplumer. C’est la récupération de chutes de films bons pour la poubelle qui va leur assurer la reprise "officieuse" d’une maison de production en faillite, Maximum Productions. Fort de cette raison sociale, ils embobinent d’autres producteurs afin de les pousser à investir ensemble dans un projet de film imaginaire. Mais l’aventure cinématographique tourne au vinaigre. De fait, ils se rabattent sur le détournement d’un jeu télévisé qui, après leurs forfaits, les amène par la suite à squatter les coulisses d’une station de radio.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #89 – Producteurs

C’est Ribouldingue, le plus poilu et le plus enrobé des 3 larrons, qui se distingue dans les trois petites aventures que nous révèle ici Charles Ewald en remplacement du scénariste attitré, Montaubert. En effet, l’escapade du trio dans l’univers de l’audiovisuel semble motiver ce dernier qui supplante le génie habituel de la bande, Croquignol.

Une fois de plus, les gogos se ramassent à la pelle, "embleuis" par les rois de la tromperie. Insatiables quant à la façon de monter leurs mauvais coups, ils restent également des perdants impénitents de leurs actions tout en gardant toutefois une part de chance insolente. Aussi, compte tenu de cette dérision ambiante quelque peu moraliste, on ne peut qu’adhérer à ces instants débridés, d’un humour caustiques et sans aucune violence.

La bonne humeur que dégagent les trois personnages principaux est communicative et peut se déguster à tout bout de champ sans modération. Ceux-ci nous font avaler des kilomètres de gags caricaturaux dans une simplicité scénaristique qui porte ses fruits. A cet égard, peu importent les lieux où ceux-ci sévissent, le résultat est toujours garanti, à savoir un rire bien naturel.

En cet album, Pellos s’en donne à cœur joie en se payant les trombines d’acteurs crevant le grand écran tel Belmondo, Gabin, De Funès… et taille un costard bien cintré sur les présentateurs des émissions TV. Il va de soit que ça bouge de tous les côtés, les cases dansant au rythme des péripéties.

Il n’ y a pas à dire, les Pieds Nickelés, qui en font tout un film encore une fois, sont vraiment de sacrés producteurs de galéjades bien sympathiques qui ne demandent qu’à traverser le temps.
 

Par Phibes, le 28 février 2009

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