LES PIEDS NICKELES
Ont de la réserve

Alors qu’ils touchent une fois de plus le fond, les Pieds nickelés usent leur dernière cartouche en acquérant des animaux d’un zoo. Mal leur en prend car les bêtes en question sont plutôt en piteux état. Ne se décourageant pas pour autant et usant d’artifices peu louables, ils créent une réserve animalière d’un style particulier. Aussi, l’inauguration de cette dernière a tôt fait de tourner court. Forts de leurs émotions, ils décident de se rendre propriétaires d’un restaurant chinois mitoyen d’une bijouterie. Cette promiscuité n’étant pas pour les déplaire, ils entreprennent de s’accaparer le fonds précieux de leur voisin. Mais leur méfait est vite éventé si bien que pour échapper à la maréchaussée, les trois larrons s’engagent chez les soldats du feu.

Par phibes, le 2 décembre 2009

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #124 – Ont de la réserve

Prouvant ardemment qu’il a, lui aussi, de la réserve, Gen-Clo récidive en remettant sur scène les trois protagonistes créés par Louis Forton. A cet égard, il chapitre son nouvel album à la manière de Pellos et Montaubert et propose à la lecture des péripéties se déroulant sur trois épisodes aux transitions bien amenées.

Gen-Clo nous démontre adroitement qu’il a assimilé l’univers propre aux Pieds Nickelés, champions toute catégorie de l’arnaque désorganisée. Il parvient à maintenir aisément une bonne humeur constante (élément indispensable au trio), dans une activité générale endiablée, tout en lui faisant traverser des péripéties rocambolesques, sans fondement freudien si ce n’est de faire fonctionner les zygomatiques.

Le résultat escompté parvient pratiquement à se hisser à la hauteur des histoires montées par Pellos et Montaubert, grâce à cette volonté omniprésente et indélébile de profiter de son prochain, de sa naïveté et de son patrimoine pécuniaire. Les gags sont certes tirés par les cheveux, mais qu’importe, pourvu qu’on partage leur joie de vivre.

Graphiquement, Gen-Clo est porteur d’un humour tout en rondeur. Son dessin, direct et détaillé, reste cohérent avec celui réalisé par ses prédécesseurs et développe une hyperactivité très plaisante qui permet de parcourir les aventures en un temps record.

Un album bien sympathique qui prouve que les Pieds Nickelés, personnages inépuisables, ne sont jamais sur la réserve lorsqu’il s’agit de faire des mauvais coups.

Par Phibes, le 2 décembre 2009

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