LES PIEDS NICKELES
Ont de la chance

Dixit les Pieds Nickelés, il y a toujours matière à faire des coups fumants. Grâce à leur expérience hautement probante, ces derniers jouent avec leur bonne étoile en se lançant dans de nouvelles embrouilles toujours plus décapantes. Si la chance est avec eux, il est fort probable que ce soit au détriment de ceux qui, malchanceux, passent sous la houlette incisive du trio à savoir les gros naïfs pleins de sous et ne les oublions pas, les pauvres représentants de l’ordre.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #101 – Ont de la chance

Pas moins de six nouvelles historiettes viennent fleurir le présent épisode dans lequel les fameux Pieds Nickelés bénéficie d’un coup de pouce bien heureux dans leurs magouilles vénales. Que ce soit sous la forme de représailles ou dans des parties de cleptomanie à petites échelles, les trois augustes cambrioleurs, qui méritent mille fois la prison, parviennent à se sortir de leurs mauvais coups non pas avec les honneurs mais avec une veine insolente.

En bon père de famille, Montaubert dirige ses trois enfants d’une manière naturelle, sans arrière-pensée malsaine. Il se fait fort de donner en toute simplicité du plaisir au lecteur en donnant une ressource inespérée à ses personnages. Certes, les coups sont inexcusables mais demeurent de bon ton par cet humour qu’ils exhalent en permanence. On ne se lasse pas de voir les trois compères aller au contact de leurs proies dans une euphorie contagieuse qui n’est certainement pas pour déplaire.

On grince des dents, on sourit, on rie, tant la crédulité des gens que croisent les Pieds Nickelés est énorme. A ce titre, c’est tous les rangs de la société (y compris les autres voleurs) qui passe au crible de la triplette avec toutefois, une petite préférence pour les gros aisés, aux poches bien garnies. De fait, chacun en prend pour son grade, souvent avec pertes et fracas.

Pellos reste dans la même veine. L’équipée est gagnante, pourquoi en changer ! Rompu à un style maintes fois mis en pratique, il nous délecte de son coup de patte énergique, plein de vie et grandement humoristique. Ses personnages se déclinent dans des postures sans cesse changeantes tendant à démontrer que le dessinateur les maîtrise du bout de ses crayons. Par ailleurs, ancien dessinateur de presse, il se permet de faire quelques clins d’oeils caricaturaux en croquant ses amis tels Raymond Maric (rédacteur en chef du journal des Pieds Nickelés) et que l’on peut voir dans l’une des vignettes de la page 22.

Les Pieds Nickelés sont vernis et par la même occasion, le lecteur aussi, grâce au tandem indissociable formé par Montaubert et Pellos.
 

Par Phibes, le 20 juin 2009

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