LES PIEDS NICKELES
Et leur fils adoptif

Quand la maison poulaga se fait plus présente, les Pieds Nickelés ont le blues. Une fois de plus sur la paille, les 3 compères s’unissent à un casseur qui met à profit leurs talents pour voler des voitures. C’est dans le coffre de l’une d’elles qu’ils découvrent un enfant dont les aptitudes à la rapine sont en totale osmose avec celles des Pieds Nickelés. S’étant largement renfloués avec leur petit associé, ils poursuivent leurs pérégrinations en se lançant dans un démarchage sélectif pour la cause bourgeoise et enfin, après avoir constaté la place qu’occupe auprès de la ménagère les animaux de compagnie, se transforment en vendeur de bestioles relookées.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #78 – Et leur fils adoptif

Pratiquement à chaque nouvelle aventure, les Pieds Nickelés, qui se trouvent très souvent dans la panade, affichent une mine bien sombre et se posent l’éternelle question de savoir comment sera fait leur lendemain et comment amasser facilement le subside qui leur fait défaut. Mais on sait pertinemment que cette situation n’est que provisoire et qu’un sursaut d’orgueil va les remettre en piste pour de nouvelles péripéties.

A ce tire, Montaubert les amènent à faire du vol à la tire pour rencontrer Charles, un personnage petit par la taille mais grand par son effronterie. Etonnamment, c’est la première fois que le scénariste met en première ligne dans sa série un enfant, de surcroît possédant les mêmes facultés malfaisantes des Pieds Nickelés. Aussi, il sera surprenant de voir les "vieux" roublards se faire mener par le bout du nez (d’où la couverture) par cet adolescent bourré d’esprit… et sachant parler la langue de Paname.

Les deux autres équipées qui suivent seront légèrement éclipsées par celle du fils prodigue qui se veut plus originale et qui apporte un sacré coup de jeune aux fréquentations habituelles de la triplette.

Il va de soi que l’oseille, seul légume qu’apprécient les 3 larrons, coule à flot dans cet opus mais ne profite pas (morale oblige) à leur appétit féroce.

Côté dessin, pas de doute à avoir, Pellos s’émancipe et laisse éclater son talent en découpant ses planches énergiquement et d’une façon moins classique qu’auparavant. Malgré une transition un peu hasardeuse entre les deux premières histoires, on admettra que ses graphiques sont porteurs d’un humour toujours bon enfant, sans prétention si ce n’est de faire rire grassement en croquant les héros dans toutes sortes de circonvolutions. Au passage, on notera qu’un effort a été apporté à la colorisation qui paraît moins primaire que d’habitude.

Les Pieds Nickelés voient leur cercle s’agrandir dans ce nouvel épisode et vont nous prouver en images qu’ils sont restés, après moult aventures ubuesques, de grands enfants que nous sommes près à adopter à tout jamais.

Par Phibes, le 28 décembre 2008

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