LES PIEDS NICKELES
Dans le harem

L’émir Mahmoud fait appel aux Pieds Nickelés pour la surveillance de ses installations pétrolières. Ayant embarqué pour le Belafourian, les 3 larrons n’atteignent pas pour autant leur destination. En effet, suite à des interférences magnétiques produites par une machine inventée par Ribouldingue pour falsifier des tickets de métro, leur avion se crashe sur le territoire de l’ennemi juré de leur futur employeur. Faits prisonniers, ils doivent leur salut au harem du maître des lieux, le sultan Radchou.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #86 – Dans le harem

Après un court intermède, Montaubert revient plus motivé que jamais. En effet, en cet épisode, il innove en apportant une large part de féminité (légèrement musclée) à son nouveau récit. Aurait-il tendance à prouver, par ce biais, que ses 3 héros, qui s’affichent depuis de très nombreuses aventures en célibataires endurcis, auraient malgré tout quelques accointances vis-à-vis du sexe faible ?

Toujours est-il que ces nouvelles péripéties à la sauce orientale dégagent une saveur épicée, pourvues d’un magnétisme bien sympathique (l’invention de Ribouldingue, au demeurant peu gratifiante, y est pour beaucoup). Le trio qui, au passage, étale des connaissances haut placées (pensez donc, un émir), se heurte à fort parti et gère une crise intestine au sein d’un harem d’une manière certes peu élégante. Le ton ironique de l’aventure n’échappera pas au lecteur et lui assurera un moment des plus agréables où douceurs d’orient flirteront avec empoignades musclées.

Il va de soi que chaque situation qui se présente aux Pieds Nickelés est synonyme de profit. Aussi, l’appât du gain éteindra toute forme de scrupule de leur part et activera, par le biais de Montaubert, leur appétence de coffres bien remplis.

Pellos adhère parfaitement à la philosophie simpliste du scénariste et la restitue selon un style graphique tout en nerf. Les trois personnages n’arrêtent pas de bouger, croquant à pleines dents leurs désopilantes pérégrinations. Le mouvement est donc bien maîtrisé et apporte, dans la bonhommie ambiante, un gros plus bien appréciable.

Grâce à Montaubert et à Pellos, le burlesque touche sans distinction tous les coins de France et de Navarre, et même au-delà, et génère des aventures toujours plus débridées. Pour ça, nous leur en saurons toujours gré.
 

Par Phibes, le 27 janvier 2009

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