LES PIEDS NICKELES
Contre la pollution

Ne supportant plus l’inactivité, Croquignol a la bonne idée, après quelques déboires avec les représentants des forces de l’ordre, d’entraîner ses deux compères sur le territoire suisse. En ces lieux transpirant la richesse, ils se transforment en collecteurs de fonds pour une communauté tribale du Banawa qui, soi-disant, crève la faim. Par la suite, après avoir échappé à des trafiquants de drogues brésiliens, les trois délurés profitent d’une occasion pour se faire passer pour des professeurs spécialisés dans la préservation de l’environnement et usent de leur nouveau titre pour traquer, pécuniairement parlant, le pollueur. En fin, ils s’improvisent organisateurs de voyages de type très spécial, au cœur d’une citée cachée où sont censés être parqués les victimes de la pollution.
 

Par phibes, le 24 octobre 2009

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #120 – Contre la pollution

Alors que l’on croyait que Pellos avait définitivement passé la main, le voilà qui réapparaît avec son trio attitré dans de nouvelles aventures aux effets de "fun". Curieusement, en cet opus, le scénariste n’étant pas indiqué, on peut supposer que Pellos est parti en solo plein gaz, dans un échappement burlesque dont il a la grande habitude de nous entraîner.

Malgré quelques petits problèmes de transitions sans grand dommage, on pourra apprécier ces nouvelles péripéties dont l’atmosphère débridée n’a pas pris une ride puisque le thème sous-jacent de celles-ci fait actuellement partie des grandes discussions mondiales.

Véritables précurseurs de l’adage pollueurs/payeurs, les Pieds Nickelés appliquent d’une manière très rigoureuse les mesures de rétorsions envers ceux qui polluent la planète en instaurant une taxe carbone de leur composition des plus simples. Tantôt professeurs sur l’environnement, tantôt inspecteurs du cadre de vie, leurs emplois éphémères reposent allégrement sur un opportunisme effarant et sont le prétexte évident de se gausser d’eux-mêmes et de naïveté en général.

La risibilité des entourloupes porte ses fruits et conserve du début jusqu’à la fin, la jovialité que l’on apprécie chez ces personnages intemporels. Selon un concept usité depuis des décades, ces derniers tirent des ficelles énormes, sans arrière-pensées malsaines. Si les Pieds Nickelés gagnent et perdent aussi, moralité oblige quelque part, la gente policière en prend plein le nez tout comme d’ailleurs les mauvais mafieux.

Les graphiques de Pellos sont toujours d’une grande expressivité, dégageant une fougue incroyable (en si peu de coups de crayon). Ne se départissant jamais de cette bonne humeur qui a fait leur gloire, les trois sympathiques canailles gigotent à n’en plus finir pour notre plus grand plaisir dans un dessin délié, caricatural et débordant d’une frénésie jubilatoire.

Si l’air que respirent les Pieds Nickelés est pollué, il n’en est rien par rapport à leurs mauvais tours qui sont loin de présenter des émanations toxiques et qui, au contraire, oeuvrent dans le sens d’une meilleure ventilation de nos petits poumons.
 

Par Phibes, le 24 octobre 2009

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