LES PIEDS NICKELES
Contre Croquenot

Se déclarant inaptes au travail, les Pieds Nickelés n’ont d’autres solutions que de s’attaquer au panier garni de la ménagère. Mal leur en prend puisque c’est au cabas de la femme de l’inspecteur de police Lenoir qu’ils s’en prennent. Ce dernier étant du genre revêche, se lance, sous le couvert de son patron, le commissaire Croquenot, à la poursuite de la pire des bandes que constituent les Pieds Nickelés. Pourra-t-il arriver, avec l’aide de ses équipiers Mildiousse et Vergadin, à mettre un terme à leurs agissements coupables ? Rien n’est sûr car les Pieds Nickelés ont de la ressource !

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #59 – Contre Croquenot

Voilà un face à face intéressant et bien décapant entre les représentants des forces de l’ordre (la maison poulaga) et la triplette énergique que nous connaissons depuis de nombreux épisodes. Si l’album en question annonce un affrontement avec le commissaire Croquenot, c’est plus avec son adjoint, l’inspecteur Lenoir, auquel Croquignol, Filochard et Ribouldingue vont faire essuyer les plâtres.

Jacques Veissid est reparti pour une nouvelle aventure après avoir « remastérisé » le précédent épisode « Les Pieds Nickelés font du cinéma » réalisé plus tôt par Louis Forton. Boosté par ce travail qu’il semble apprécier, il applique le style ancestral de celui qui a fait naître les 3 lurons. Il produit une course-poursuite mise au goût du jour, enjouée dans laquelle, il faut bien l’avouer, la police n’a pas, subséquemment, le plus beau rôle.

Les Pieds Nickelés et, par là même, le scénariste, s’en donnent à cœur-joie pour ridiculiser leurs poursuivants bien naïfs, les faisant à plusieurs reprises frôler leurs proies qui se révèlent de véritables savonnettes. L’humour est omniprésent et se caractérise essentiellement par la malchance chronique des hommes aux chaussures cloutées. Il faut avouer que les péripéties sont, bien sûr, sans prétention aucune et ne cherchent nullement à dénigrer qui que ce soit. On se moque, on se gausse et c’est tout.

Dans la partie dessin, on sent une certaine évolution, favorable cela s’entend. Le trait est sûr, direct et concis. Les personnages, maintenant bien maîtrisés, présentent une silhouette un peu plus allongée et toute aussi significative. La large galerie de portraits que Pellos nous expose est très représentative de la catégorie sociale à laquelle les personnages croqués sont censés appartenir. C’est net, sans trop de fioritures et, comme à son habitude, colorisé chichement selon un concept très ancien d’alternat de planches en noir et blanc et en couleur.

Il y a bien du remue-ménage dans la maréchaussée, dû, à n’en pas douter, au beau pied de nez des trois gaillards bien tapageurs. Foi de Croquenot, l’affaire n’en restera pas là !

Par Phibes, le 28 août 2008

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