LES PIEDS NICKELES
Cascadeurs

L’inactivité n’est pas de mise chez les Pieds Nickelés qui, à la suite du visionnage d’un film d’action, se sentent l’âme de cascadeurs. Avec un budget réduit, ils acquièrent un minimum de matériel et fort d’un entraînement succinct, obtiennent leur premier cachet. Mais le résultat escompté n’est pas à la hauteur de leurs espérances et de fait, ils orientent leur amour du risque dans des circonvolutions plus dans leurs cordes, c’est-à-dire le cambriolage d’un genre acrobatique. Leurs investigations n’étant pas, là aussi, couronnées de succès, ils bénéficient toutefois d’un coup du destin qui les amènent dans la quête d’un butin très précieux. Malheureusement, les Pieds Nickelés ne sont pas les seuls sur la piste de ce trésor et se retrouvent vite fait encadrés par une bande de malfrats qui, elle-même, est poursuivie par la police.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #77 – Cascadeurs

En ces nouvelles aventures, la triplette 100% franchouillarde se transforme, par la volonté de son scénariste Montaubert, en acrobate à haut risque. Aussi, l’on constatera avec plaisir que ce trio dont on connaît que trop son hyperactivité légendaire se démène au plus haut point. En effet, l’appât du gain a tôt fait de booster les apprentis cascadeurs qui n’hésitent pas à sacrifier leurs appréhensions et également leurs scrupules pour obtenir les effets pécuniaires espérés.

Toujours aussi fertiles en rebondissements, ces péripéties délirantes font la part belle au burlesque dans toute sa splendeur. Aussi, on se plait à découvrir les Pieds Nickelés dans des cascades (qui sont loin de celles de Rémy Julienne) ou des coups fourrés dont la finalité se révèle contraire à celle attendue. De fait, on s’amuse à les voir se donner énormément de mal pour un résultat proche du néant.

La bonne humeur qui transparaît tout au long de leurs pérégrinations ne faiblit en aucun moment, même quand Filochard et Ribouldingue se trouvent au gnouf. On cautionne bien volontiers leurs pérégrinations qui se transforment rapidement en déconvenues. A ce titre, les retours de bâton que subissent les 3 bandits rappellent ainsi que la morale doit être sauve.

Bien sûr, tout le monde en prend pour son grade. De la noblesse à la gente paysanne, le couperet incisif de la triplette fait son oeuvre et tombe sans équivoque. La police n’échappe pas à la règle et se retrouve toujours en retard d’une guerre face aux facéties "nickeléennes".

Le travail de Pellos conserve son excellence et nous permet, de son trait rapide et délié, de suivre à grande vitesse les manigances de ses personnages fétiches. Son trait caricatural se déguste à la pelle dans une succession de gags tout aussi risibles les uns que les autres. On conviendra que l’énergie qui se dégage de son dessin bien maîtrisé apporte une impression de vivacité utile aux trois roublards.

Loin d’être considérés comme des James Bond en puissance, les Pieds Nickelés ont toujours le chic de se fourvoyer dans des situations chocs qui, avouons-le, ne sont pas pour nous déplaire.

Par Phibes, le 22 décembre 2008

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