LES PIEDS NICKELES
Cambrioleurs

Ayant besoin d’exercices et ne supportant pas de voir l’argent dormir entre des murs bardés de barreaux, les Pieds Nickelés prennent le parti de s’attaquer à la Banque de France et surtout à ses coffres. Grâce aux quelques liquidités qui leur restent et qui va leur permettre de s’outiller, ils décident, dans un premier temps, d’aller se faire la main en province. Les braquages de banques se suivent mais ne se ressemblent pas et le tour de chauffe des apprentis cambrioleurs va se révéler bien mouvementé.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #69 – Cambrioleurs

"Le fric, c’est fait pour circuler et pour être dépensé" est l’adage que vénère scrupuleusement les trois roublards qui se lancent dans de nouvelles péripéties en ce soixante-neuvième tome. Toujours aussi volontaires pour ratisser le moindre subside, Croquignol, Filochard et Ribouldingue se déchaînent pour affronter les coffres-forts d’une institution française, la Banque de France.

Assurément, Montaubert n’aspire qu’à voir ses trois personnages courir frauduleusement après l’argent facile. La moindre petite coupure agit comme un aimant pour les protagonistes et donne du grain à moudre au scénariste qui, d’un claquement de doigt, relance la machine "nickeléenne". Par ailleurs, ce dernier semble plus enclin à faire évoluer favorablement les entourloupes du trio qui s’en tire à bon compte.

Les Pieds Nickelés se trouvent, dans cet épisode débordant de dynamisme, épaulé par les auteurs qui remettent, entre les mains habiles des apprentis cambrioleurs, du matériel sorti tout droit des films de James Bond. A bord d’un véhicule multi profils, ceux-ci sauveront la mise dans un éclatante pirouette technique, très improbable au demeurant. Mais qu’importe, le but de l’histoire, c’est de bien rigoler; et là, l’objectif est atteint.

Pellos maintient son trait énergique qui libère ses personnages de toute fixité préjudiciable. Selon un style maintenant éprouvé (pensez donc, 69 albums !), ils donnent les expressions qui conviennent à chaque situation sans pour autant rentrer dans une débauche de détails. C’est amplement parlant et de surcroît, d’un humour croustillant.

Les fondations de la Banque de France vont être mises à rude épreuve mais, à près tout, elles ont le privilège d’être visitées par des personnages uniques en leur genre, de notoriété publique et inscrits au fichier des gentils cambrioleurs.

Par Phibes, le 25 octobre 2008

Publicité