LES PIEDS NICKELES
A l'opéra

Sévissant sur le sol argentin, les Pieds Nickelés profitent de la ressemblance frappante du danseur étoile Machinsky avec Croquignol pour usurper sa place et se faire embaucher à l’opéra de Buenos Aires. Si leurs nouvelles facéties leur assurent une notoriété toute prête, elles obligent toutefois Croquignol à fouler les planches, ce qu’il fait dans des exhibitions peu coutumières. Forts de ces péripéties payantes, il s’associent à un producteur de cinéma sud-américain et organisent le montage d’un western dans la pampa argentine. Pour ce faire, n’ayant aucun moyen à leur disposition, il tente de semer la zizanie entre deux haciendas dans l’espoir d’un grand affrontement. Mais la curie qui s’ensuit les oblige à franchir la frontière et d’œuvrer pour le compte du tyran local, Penché Villa. Profitant des ressources énergétiques du pays, ils se plient en quatre pour dégraisser le despote et sa population.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PIEDS NICKELES (LES) #94 – A l’opéra

Charles Ewald revient animer la triplette infernale et l’engage cette fois-ci dans 3 nouvelles aventures qui ont le privilège de se dérouler sur le sol sud-américain. Ces péripéties latines leur permettent de se transformer en redoutables rats de l’opéra ou en opportunistes sans scrupule.

Dans une simplicité scénaristique qui en fait leur attrait, ces péripéties foldingues nous font assister à de drôles ballets, orchestrés dans un comique de premier rang. Pas question pour le lecteur de chercher, en ces élucubrations de danseurs "désétoilés" ou de cinéastes "désarvertis", une quelconque étude psychosociale. Tout au plus, l’on pourra s’interroger sur les limites de leurs interventions qui, grâce à la prolixité de leurs auteurs, semblent impossibles à atteindre.

Au regard de la couverture, le ton monte-en-l’air est donné. Les trois énergumènes font preuve d’un accommodement (presque professionnel au vu du nombre d’aventures passées) à n’importe quelle situation et se font un honneur à déshonorer leurs détracteurs à la naïveté débordante. Aussi, le comique de leurs pérégrinations n’échappera nullement au lecteur qui, devant tant de méfaits désopilants et de pointes vénales, pourra esquisser de larges sourires bienfaiteurs.

Fort de son habileté à croquer inlassablement ses personnages dans n’importe quelle disposition, Pellos semble travailler en mode automatique, produisant vignette sur vignette, dans une cadence infernale. Son énergie dessinatrice se perçoit dans la façon d’organiser ses cadres qui, à de nombreuses reprises, explosent sous l’effet de l’envolée des trois larrons.

Mais chut, voilà que le rideau se lève et que s’approche d’un pas très léger, sous les feux des projecteurs, un danseur longiligne au tarin surdimensionné. Ne serait-ce pas le fameux Machinsky ou à mieux regarder plutôt, son double à mal faire ?
 

Par Phibes, le 17 avril 2009

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