PHOTONIK #2 1982 - 1987

voir la série PHOTONIK
Dessinateurs :



Scénaristes :



Éditions :

Editions Black & White

Genre :

Action

Comics

Intégrale

Super Heros

Sortie :

Résumé de l'album 1982 - 1987

(Spidey 31 à 38, 40 à 44, 55 à 58, 80 à 87)
A la recherche de la gemme qu'ils avaient dissimulé à la fin du précédent volume, Photonik et ses deux compagnons, le Docteur Ziegel et Tom Pouce, se rendent compte qu'un requin l'aurait absorbé, grossissant ensuite à vue d’œil, jusqu'à ravager une île des Caraïbes ! Ensuite le trio affronte des extra terrestres, un gardien à tête d'aigle qui surveille un trésor espagnol, le comte Vampyr, la mafia... Mais le rôle de super-héros n'est pas toujours très facile à porter et Photonik regrette parfois d'avoir ces pouvoirs...

Par Fredgri, le 14/12/2014

Notre avis sur l'album 1982 - 1987

L'année dernière, le premier volume de cette magnifique Intégrale nous avait impressionné par la grande rigueur éditoriale et cette qualité de repro qui mettait en avant les sublimes planches en noir et blanc ! Avec ce deuxième volume, le lecteur est une nouvelle fois comblé. Car le trait de Tota ne cesse de progresser vers un style tout en courbes, en jeux de lumière très impressionnants, le tout commenté par l'auteur qui revient sur chaque histoire en la replaçant parfois dans un contexte, en expliquant les retards pris ou la raison des intermèdes pris en charge par Mitton... Ces petits textes introductifs ne sont pas toujours très pertinents, néanmoins c'est une attention de l'auteur qui rajoute vraiment du relief aux pages qui suivent.
Personnellement, j'aime assez les moments ou Tota digresse, notamment au sujet de son métier, de ses relations avec le milieu éditorial !

En parcourant ce deuxième opus, donc, on se rend compte que non seulement Photonik a gardé toute sa fraîcheur, sa modernité, mais qu'en plus les récits sont réellement passionnants d'un bout à l'autre, même si encore une fois je trouve les histoires de Tota bien moins maniérés que celles de Mitton (malgré quatre épisodes finaux très impressionnants (surtout le premier qui présente une mise en page pleine de virtuosité magnifique !). Il faut dire que cette version noir et blanc met parfaitement en valeur la finesse des dessins et le dynamisme des scènes !
On a actuellement un vrai travail de reconnaissance du patrimoine avec ces histoires parues jadis chez Lug/Sémic. Ce regard en arrière, plein de respect qui permet de revenir sur nos lectures d'adolescence, est une incroyable plongée dans la mémoire de cette scène 80's très dynamique qui n'a pourtant que très peu perduré.
Tota est donc l'un de ces grands acteurs du "french comics" avec une production très éloignée de ce qu'il fera ensuite chez Soleil et Delcourt, mais qu'il convient de réhabiliter en dehors du cercle des fans nostalgiques. Car Photonik c'est bien plus qu'une "vieille série", c'est un retour aux comics de super-héros populaires, loin des approches plus sombres qui suivront dans les 90's. Ici les récits sont très prenant, pas prise de tête, c'est du très bon comics réalisé avec brio et efficacité !

Ce volume conclue donc la réédition de tout le matériel paru à ce jour, un troisième opus devrait conclure ces aventures, avec cette fois du matériel complètement inédit sur lequel travaille actuellement Tota.
Alors vivement la suite...

En attendant, je vous encourage à rapidement vous procurer ces deux impressionnants pavés sur le site de l'éditeur !

Par , le

Les albums de la série PHOTONIK

Nos interviews liées

interview Ciro Tota

Sceneario : Comment es-tu arrivé dans le monde de la bande dessinée ?
Tota :
J'ai commencé la bande dessinée en 1976 aux éditions Lug, à Lyon qui a cette époque était surtout connu pour ses petits formats comme Blek le rock, … J'ai commencé par faire des retouches dues à la censure. On travaillait sur les versions italiennes en noir et blanc et on mettait du blanc partout ou c'était gênant comme sur les scènes de bagarres ou on enlevait les dents qui sautaient, des cadavres sur les champs de batailles, des flèches dans le dos des cow-boys, … Cela me faisait mal au cœur de faire cela mais on était obligé. Je crois qu'en ce temps là il n'y avait que la France et l'Albanie qui avait des commissions de censure sur la bande dessinée. On était passé par la parce qu'il y avait des livres qui avait reçu des avis défavorables. Je me souviens d'un Fantask qui avait été interdit au bout de sept numéros parce que les couleurs étaient trop violentes [...]

Lire la suite ›