Dessous graphiques

Il se publie tous les ans quantité d’Artbooks, plus ou moins conséquents, plus ou moins bien mis en scène, celui de Philippe Luguy fait partie de ceux qui dès la prise en main invitent le lecteur à musarder au gré des pages.
Fruit de la volonté d’Emmanuel Bouteille et de Richard Saint Martin, ce très bel ouvrage est une bénédiction pour tous ceux qui aiment le dessin et les illustrations de ce grand artiste.

Par olivier, le 5 décembre 2010

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Dessous graphiques

Philippe Luguy est, notamment, le papa de Percevan dont le tome 13 est sorti cette année, auteur affable et terriblement doué qui aime à faire partager son art.
Loin d’être une simple compilation de tout ce qui peut trainer dans les cartons d’un dessinateur qui avoue 40 ans de dessins, Luguy a voulu construire cet artbook autour d’un entretien.
C’est à William Garit, journaliste et grand reporter, que Philippe Luguy a demandé de l’accompagner, ponctuant ainsi de confidences une mise en page extrêmement riche et claire de dessins et de planches.
Avec ces illustrations, toujours accompagnées de notes, de remarques ou de souvenirs, c’est une promenade dans un univers magique que nous proposent avec beaucoup de soin les éditions Akiléos.
Alors que nous pénétrons un peu plus le monde de Luguy, durant cet entretien où il se livre un peu, commentant ses relations avec le dessin, et sa volonté de toujours en offrir plus au lecteur, c’est tout l’art du dessinateur que nous découvrons au fil des pages tournées.
Pourvoyeur d’aventures, de rêve et de poésie, Luguy nous dévoile les multiples facettes de son travail. C’est à profusion qu’il nous offre ses esquisses, de superbes crayonnés, des huiles ou des aquarelles.
Régal des yeux qui plongent dans les cases fouillées de Percevan, s’émerveillent du strip-tease d’une souris devant un éléphant pour finir par effleurer les courbes gracieuses des elfettes.
Les pages en noir et blanc où l’encrage est d’une extrême précision révèlent la volonté de perfection, l’attachement au moindre détail de chaque case.

Un album qui mérite amplement son titre : Dessous graphiques, tout le travail que l’on ne voit jamais, comme ces petites merveilles que d’aucuns se contentent de gribouiller pour fixer l’idée qui passe, la fulgurance comme le dit si bien William Garit et que Philippe Luguy travaille et aboutit comme tout ce qu’il entreprend.

Par Olivier, le 5 décembre 2010

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