PHARAON
Promenade des solitudes

En Alaska, le long glacier Columbia « vêle » artificiellement de gigantesques icebergs risquant à tout moment de couper la route des bateaux pétroliers et provoquer une catastrophe économique sans précédent.
Pharaon est envoyé in situ pour découvrir quelle puissante organisation peut être à l’origine de ces faits. Dès son arrivée, l’agent gouvernemental se heurte à Vaska, un autochtone radical qui semble bien cacher son jeu.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PHARAON #4 – Promenade des solitudes

Du désert aride et chauffé à blanc de l’Egypte, A.P. Duchateau, par l’intermédiaire de Pharaon, l’agent secret de « Cobra », nous entraîne au pays de la solitude glacée. L’équilibre économique des Etats-Unis est menacé par des effondrements non naturels d’icebergs sur le canal que doivent emprunter les tankers pétroliers américains.

Cette nouvelle mission a la particularité d’être très dépaysante. Les auteurs nous transportent dans le grand nord, au pays des Inuits, dans une contrée glaciale semi sauvage à l’intérieur de laquelle la population autochtone est envahie et manipulée par une faune malsaine avide des ressources naturelles alaskiennes. Dans un contexte de consommation exagérée de stupéfiants, d’alcool ou de prostitution, des agents étrangers agissent dans l’ombre au détriment des Etats-Unis.

Pharaon se trouve présentement sans sa collaboratrice Crystal. Cette dernière est toutefois remplacée (il faut bien un brin de féminité !) pour la circonstance par l’entraîneuse opportuniste Rosy qui, au contact de son chevalier d’un soir, va vivre de terribles péripéties. Rixes, combats contre des ours polaires, assassinats… sont au menu de cet album réfrigérant. Le face à face entre Pharaon et Vaska est intrigant voire cruel et l’issue de la confrontation laisse judicieusement un goût amer dans la bouche.

Daniel Hulet se positionne en dessinateur émérite en réalisant une œuvre graphique extraordinaire. Alternant deux styles bien différents en présentant des dessins épurés pour enfants (lorsqu’il croque un dessin animé à la télé) et ceux que l’on connaît bien, il fait preuve d’un savoir-faire multidirectionnel. Les nombreux décors de l’Alaska sont restitués fidèlement et donnent réellement la sensation de froidure.

Une balade au pays du grand froid n’est certainement pas pour déplaire à la condition de s’installer bien confortablement à proximité d’un bon feu de cheminée. Attention, cette histoire a de quoi vous glacer le sang !

Par Phibes, le 24 août 2007

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