Phantasmes

Laëtitia est une jeune fille fade, pas très brillante à l’école, qui tombe amoureuse d’un acteur lors d’une séance de cinéma. Elle n’aura de cesse alors de diriger sa vie pour enfin réaliser son fantasme, le rencontrer, lui parler, le toucher, mais les divagations de l’esprit n’ont pas toujours une fin heureuse. C’est un peu comme Timothée qui ira jusqu’au bout de son fantasme, jusqu’à tuer pour le plaisir, sans savoir avant la fin que celui à qui il raconte son amour nécrophile n’est autre que le père de la pauvre victime.

Par olivier, le 15 février 2010

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Notre avis sur Phantasmes

Deux exemples au hasard parmi la vingtaine d’histoires courtes, qui ont été retenues pour ce recueil issu d’un concours lancé sur la toile et auquel ont répondu une centaine d’auteurs.
Le thème imposé pour ce premier album thématique était Phantasmes, avec un Ph pour extraire le mot des banalités salaces mille fois rebattues et ouvrir une vision plus large que la simple évocation sexuelle qui accompagne inéluctablement ce vocable. Les vingt courts récits qui ont été retenus sont surprenants de qualité.
La diversité des scénarii constitue la richesse incontestable de ce recueil, inventivité, originalité, quelques pincées d’érotisme délicat et beaucoup de hardiesse. Il fallait oser, pour certains, dépeindre ce que l’on pourrait qualifier de fantasmes négatifs, des cauchemars qui ne mènent nullement au plaisir mais à la peur et au désespoir.
Mais légèreté et humour sensible sont aussi au rendez vous de ce cocktail fort bien dosé de ces petits récits de huit planches.
Même plaisir pour les graphismes aussi différents les uns des autres que l’on puisse imaginer. Chacun a su adapter son dessin a l’histoire, ou bien est-ce la manière de dessiner qui influence l’écriture ? En tout cas pas de faute de goût ou de discordance. Du noir et blanc, de la couleur, on passe d’un trait fin et élégant à la rondeur et à l’espièglerie d’un trait coquin.
Certaines histoires sont sans paroles ou presque, tellement le dessin se suffit à lui-même. C’est beau, c’est expressif et déjà d’une grande maturité pour tous ces nouveaux talents.
L’édition papier nous offre en outre un très bel objet, agréable avec une présentation soignée de grande qualité.
Manolosanctis est une plateforme d’édition communautaire de bande dessinée, sa direction éditoriale est partagée avec les internautes. Diffusant gratuitement sur le Net mais aussi éditeur traditionnel, ce recueil, préfacé par Pénélope Bagieu, est le premier d’une série que nous espérons d’une aussi bonne tenue dans ses prochaines parutions.
Nous ne pouvons que souhaiter à tous ces jeunes talents bonheur et prospérité dans le monde de la bande dessinée.
N’hésitez pas à aller voir http://www.manolosanctis.com/, c’est gratuit, agréable et chaque jour apporte son lot de nouvelles découvertes.

Par Olivier, le 15 février 2010

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